2022 Norvège

9ème saison du Cornalin 2022 :

BAS LES MASQUES !
On ne parle plus du Covid, mais bien de la guerre qui se déroule en Ukraine. Inquiétant !

Dimanche 17 avril
A Oslo nous savions que nous devions récupérer nos bagages, les faire réenregistrer et repasser les guichets de douane et de sécurité. Alors nous nous rendons au tourniquet no 9 pour attendre nos bagages… qui n’arrivent pas ! On se rend alors compte que ce n’est plus au poste 9 que les bagages vont arriver mais au numéro 2 qui se trouve à l’opposé. Pas de course. On attend nos bagages qui n’arrivent toujours pas et on voit subitement le tourniquet se bloquer ! Après quelques minutes, Dominique enjambe la piste du tourniquet, grimpe sur le tapis d'éjection, se fait engueuler... pas permis, pour voir s’il y a moyen de faire quelque chose., le tapis roulant d'éjection des bagages est bloqué, jurons.

Alors nous nous rendons au guichet des réclamations pour bagages et là, une charmante dame nous dit très gentiment : « Ne vous faites pas de souci, vos bagages vont directement à Bodö » ! Sprint jusqu’au portique de sécurité, sprint jusqu’à la porte d’embarquement : nous sommes les derniers à monter dans l’avion.

Arrivés à Bodö à 23h30, nous nous attendons à retrouver nos bagages. Et bien non ! Ils arriveront le lendemain matin. On nous offre une trousse de toilette de survie.

On quitte l’hôtel pour le chantier naval, surprise, pas d’eau, pas de toilettes extérieures, chauffage en panne, on est en mode survie. C’est lundi de Pâques jour férié, il faut serrer les fesses…. Un ouvrier de passage heureusement nous donne accès à un point d’eau, on peut mettre 100 litres dans un réservoir.

Un thé pour se réchauffer … un goût bizarre selon Thérèse ? Bizarre tellement bizarre que l’eau chaude est verte !! un beau vert pâle ! de la même couleur que l’eau de refroidissement du moteur ! Ya comme un problème ? La seule explication c’est que le chauffe-eau, qui pour chauffer l’eau sanitaire, utilise soit l’eau de refroidissement du moteur (90deg.) soit de l’électricité 220V.  Le chauffe-eau a gelé pendant l'hiver et il s'est probablement fendu et a permis le mélange entre l'eau sanitaire et l'eau de refroidissement.

En résumé le chauffe-eau est mort ! 1200 Fr. la réparation et beaucoup d’huile de coude !


Nous passerons 15 jours sur le chantier naval durant lesquels Dominique fait d’importants travaux d’entretien, prévus ou pas ! Comme le chauffe-eau qu’il a fallu changer.

Nous sommes retournés en hiver. Grand beau pendant une semaine, mais il fait froid, et dès que le vent se met à souffler, il nous transperce et nous gèle en un rien de temps ! On a dû s’acheter un petit chauffage électrique.

La deuxième semaine est plus tourmentée : grésil, giboulées, bruine, pluie et forts vents, il faut prendre garde à ne pas glisser ! Mais les travaux avancent et le 29 avril nous mettons le bateau à l’eau sans problème. Nous restons 15 jours dans la marina de Bodö pour continuer des travaux de finition, notamment d’isolation.

De retour du Spitzberg, l’année dernière, trop fatigués pour entreprendre des travaux de maintenance, il a bien fallu pomper les fonds, dus en très grande partie à de la condensation. C’est 100 litres d'eau de condensation que nous avons retirés des fonds !


Il n’est pas rare, le matin de trouver le Cornalin, ainsi que les pontons, recouverts d’une fine couche de neige. Le printemps a de la peine à s’installer ici, mais il y travaille ! Ça commence à bourgeonner et les températures sont en légère hausse…. au moins 2deg de plus !


Dominique est fier et heureux : son chauffage (qu’il a modifié) démarre au quart de tour, et l’eau chaude fonctionne avec un mitigeur en sortie du boiler. Il poursuit l’isolation du local technique, travail lent et minutieux-

Nous avons retrouvé « IMRAM », le bateau des Français de Chambéry (Emmanuelle et Michel) que nous avions rencontrés l’année dernière à Bodö et revus à Harstat. Ils partaient pour l’Islande. Mais en pleine mer de Norvège, les deux safrans ont cassé dans des vents de 50knt. Ils ont attendu les secours pendant 30 heures. C’est finalement les garde-côtes qui les ont remorqués jusqu’aux Lofoten, puis le SAR (Search and Rescue) a pris le relais. Mais ces derniers ont exigé un montant de 4000 € !!!

Ils se sont souvenus que nous les avions invités l’année dernière et nous ont rendu l’invitation. Encore une bonne soirée !

Nous avons retrouvé également « QILAK » et son capitaine Philippe avec qui nous avons passé une bonne soirée. Il fait du charter dans le Nord : Spitzberg, Groenland…

Entre les travaux d’isolation, Dominique faisant la chasse à la condensation, nettoyages et rangements, nous sommes prêts à accueillir Jessica et Antoine qui arrivent en ce samedi 14 mai.


Dimanche 15 mai Bodö
Trop de vent, trop de pluie, trop de vagues… nous renonçons à partir aujourd’hui. Le vent a soufflé toute la nuit et a fini par déchirer un bout de la fermeture éclair de la capote. Dominique s’est fait couturier en recousant la fermeture éclair du taud.
Le soir, nous nous sommes régalés avec un kilo de crevettes achetées au pêcheur.

Lundi 16 mai Bodö- Kjerringöy
Départ 9h15. Navigation musclée jusqu’à Kerringöy. Amarrage un peu « rock’and roll »… ! Il faut se réhabituer aux manœuvres ! Nous sommes contents d’arriver et de pouvoir nous réchauffer. C’est un joli port, autrefois important comptoir commercial. Il perdit son intérêt avec l’arrivée de la vapeur, le port étant trop petit pour accueillir de gros navires.
Le site fut choisi par les cinéastes.





C'est la saison du COD (Cabillaud)

Mardi 17 mai Kerringöy-Nordskot
Aujourd’hui c’est fête nationale en Norvège : c’est la fête de la Constitution.

Dominique nous avait annoncé une sublime journée de navigation. Mais la météo est capricieuse et pas fiable. Levés à 6 heures, partis à 7 heures en direction des Lofoten, 24 miles plus tard le froid a eu raison de nous et nous avons rejoint le port de Nordskot. 


Non sans avoir tenté de pêcher. Nous avons attrapé un poisson miniature jugé trop petit pour quatre et donc relâché.

Indigne de nos prétentions de pêche... sera remis à l'eau.

Amarrage calamiteux ! Antoine et Jessica partent en balade.




Mercredi 18 mai Nordskot-Skrovöya
Partis à 9 heures après une nuit un peu houleuse, le calme est revenu et nous avons navigué en direction des îles Lofoten. Notre arrivée aux Lofoten a été saluée par une baleine qui faisait des aller-retours à quelques dizaines de mètres du bateau.

C’est dans le petit port de Skovöya que nous passons la nuit. Nous faisons le tour de l’île sous un ciel bleu et un soleil éblouissant. Ici, les étendages à morue sont déjà vides.




Ancien port de pêche à la baleine... La pêche à la baleine est toujours en activité, mais seul le petit rorqual commun est pêché, 300 unités sur un total de 100'000 baleines sont prélevés dans les eaux norvégiennes.
Malgré les apparences cette sorte de baleine est en progression.


Antoine et Jessica partent en promenade sur les collines et nous ramènent de sacrément belles photos!








Jeudi 19 mai Skrovöya-Svolvaer
Aujourd’hui, entre plusieurs tentatives de pêche, nous visitons le Trollfjord, encore déserté par les touristes qui ne tardèrent pas à arriver par dizaines peu après notre départ. C’est un fjord célèbre par son étroitesse et les pics qui le surplombent. 





Alors les touristes on joue à Titanic?



Départ juste avant l'arrivée d'une meute de hors bords promène-touristes!


C’est une journée magnifique avec un ciel bleu et un soleil radieux. Nous arrivons dans le port de Svolvaer, ville principale des Lofoten. 


Dès l’approche du port, on aperçoit de nombreux séchoirs à morue… avec l’odeur qui va avec !!! Jusqu’à aujourd’hui je n’avais jamais mesuré l’ampleur de l’expression « ça pue la morue ». Maintenant je sais, l’odeur est répandue dans toutes les îles des Lofoten.


Ce soir restau dans le cadre d’un ancien entrepôt de poissons.

Vendredi 20 mai Svolvaer
Temps acceptable jusqu’à la mi-journée puis petite pluie intermittente, froid, humide.

Pendant que nos deux jeunes vont randonner et faire l’équivalent d’un Salève, nous faisons quelques courses et achats pour le bateau.






Le soir, Antoine nous offre un passage au Magic Ice, vaste local où sont exposées et en toute saison, des statues de glace illuminées, sur fond sonore. Evidemment nous n’y restons pas très longtemps, il y fait --5° !!! On boit des cocktails dans des verres en glace!


La reine des glaces sur son trône...







Sur le chemin du retour nous passons devant un pub dans lequel nous nous arrêtons. Ambiance, musique, belle fin de journée !

A minuit il fait toujours jour. A ce moment de l’année la durée du jour est de 21 heures.

Samedi 21 mai Svolvaer-Hennigsvär
Nous partons vers 9h30 avec une visibilité réduite due à la brume. Nous cessons de pêcher après avoir attrapé un troisième poisson. 



Schtroumpfe orange à la barre.

Nous nous arrêtons dans le petit village très pittoresque de Henningsvär.

A 20h15 le soleil est réapparu, éblouissant.

Nous mangeons nos 3 colins qui nous ont pleinement rassasiés.






Antoine en profite pour faire voler son drone et nous gratifie de magnifiques vues

Dimanche 22 mai Henningsvär-Reine
Temps couvert, pas beaucoup de visibilité, ni de vent. Un peu bringuebalés en début de nav, ça se calme et nous arrivons à Reine avec de la brume, voire du brouillard. Impossible de voir le paysage, les montagnes alentour !

Les photos ne seront prises que le lendemain matin



Et encore du cod
Lundi 23 mai Reine-Vaeröy
Nous partons un peu plus tôt pour consacrer du temps à la pêche. Le brouillard s’est levé, mais le soleil n’apparaîtra qu’en milieu de matinée et laissera place à un ciel bleu.

Nous nous dirigeons vers le sud des Lofoten pour aller pêcher dans les eaux agitées du Moskenesstraumen (maelström). Rien de rien, le poisson ne veut pas mordre…

D’après Jules Verne (20.000 lieues sous les mers), nous n’aurions pas dû survivre à ces tourbillons ! Il a un peu exagéré, non ? La preuve !

Nous persévérons notre partie de pêche jusqu’au moment où le fil de pêche se coince sous le bateau !!!

Direction la petite île de Sörland et plus précisément le petit port de Vaeröy. Sitôt arrivés Antoine décoince le fil de pêche sans problème. Ouf ! pas besoin de plonger !



Randonnée pour les jeunes et petite balade pour les seniors en quête d’avitaillement.

Photos des jeunes en balade


Station de l'Otan.... 


Le nouveau ptit mousse daigne enfin  essayer son costume de bal (= combinaison de survie)


Mardi 24 mai Vaeröy-Fredvang
Nous partons à 8h30 et longeons le maelstöm en faisant des tentatives de pêche. Et tout à coup bingo ! 2 énormes lieus noirs, de plus de 2 kilos. Nous n’en gardons qu’un.

Le Schtroumpfe pêcheur a gagné sa pitance, grâce à Antoine à la barre qui repère les poissons au sondeur





Un peu après Reine, nous nous enfilons dans un fjord, puis passons sous un pont avant d’arriver dans le port de Fredvang, petit port de pêche avec une très jolie plage de sable blanc et eaux turquoise auxquelles nos deux jeunes ne résistent pas ! Un bain à 7-8 degrés…. Courageux !

Des plages de sable blanc...

Nous mangeons notre poisson apprêté avec des pommes, oignons, ail, zestes de citron, huile d’olive et jus de citron : un délice !



Archimède doit se retourner dans sa tombe.
Mercredi 25 mai Fredvang-Napp
Partis à 9h15 avec l’intention de faire 35 miles, mais le vent souffle déjà par rafales. Ne suis pas très heureuse de partir dans ces conditions. Les rafales se succèdent et augmentent jusqu’au moment où il n’est plus possible de tenir le cap. Nous cherchons un abri et Napp semble le plus proche. Le vent et l’éolienne, qu’on a failli perdre, faisaient un bruit infernal. C’est un petit golfe agité par les courants et tourbillons qui nous amène dans le petit port désert de Napp. On tente une sortie à la fabrique de sel aux algues et la pluie se met à tomber.









Jeudi 26 mai Napp-Ulvagen
Le cap nous fait lever à 4h30 pour fuir au plus vite cet endroit agité. Des courants contraires nous ralentissent, mais à la sortie du golfe, la mer devient plus calme. 






Nous naviguons quelques heures puis c’est à nouveau le moment de la pêche. Quelques essais infructueux et c’est le jackpot :3 d’un coup ! 2 lieus noirs de taille plus que respectable que nous rendons à la mer et… enfin un cabillaud de grande taille, 7 à 8 kg !!! Jubilation !







En plus du cod, il y a 2 lieus noirs qu'il faut remettre à l'eau, trop pour nous 4!


Boucherie au programme.
Nous reprenons notre nav pendant que Dominique dépèce le poisson et en lève les filets. Opération délicate pour un pêcheur novice.

Consécration de la pêche.... les goélands sont de la partie.


On arrive enfin à Ulvagen où l’amarrage n’est pas simple en raison du vent. Le capitaine, un peu stressé par la manœuvre nous hurle des ordres que nous essayons d’exécuter tant bien que mal et qui génère un fou rire chez les mousses de service, sauf Antoine qui reste stoïque.

Le cabillaud est cuisiné à la sauce moutarde, citron crème par Jessica et Antoine. Oun délice !

Vendredi 27 mai Ulvagen-Bodö

Partis à 7h30 pour 14 heures de nav dont 2 heures à la voile. Soleil au départ, puis brouillard, courants et vents contraires nous accompagnent et nous font craindre un amarrage difficile à Bodö. 
Antoine et Jessica se relaient à la barre sans problème.







Un nœud à l'endroit.... un nœud à l'envers
Nous aurons quelques heures de voiles puis ce sera moteur avec une forte dégradations des conditions météo.







Nous arrivons enfin à notre point de départ, heureux, mais un peu HS !




Samedi 28 mai Bodö
A midi on mange du cabillaud pour la deuxième fois. Le soir c’est pizzeria !

Dimanche 29 mai Bodö
Pour terminer le séjour de Jessica et Antoine en beauté nous allons prendre le petit déjeuner au Thon Hôtel qui offre un buffet faramineux.


De retour au bateau Antoine et Jessica s’attellent au tri des photos jusqu’à l’heure du départ pour l’aéroport. Nous les accompagnons et quittons nos précieux équipiers. De retour au bateau, on s’occupe, qui de remplir le réservoir d’eau, qui de laver les gants du cap qui puent le poisson etc..

Le soleil est radieux, les terrasses sont pleines et il y a la queue devant le marchand de glace. On se croirait en plein été.

Et tout à coup qui voyons-nous réapparaître dans le bateau ? Antoine et Jessica ! Leur vol a été annulé, ils ne repartiront que le lendemain matin.

Nous mangeons donc pour la troisième fois… DU CABILLAUD !

Lundi 30 mai, mardi 31 mai Bodö
Il fait beau! Même pas besoin de chauffage !
L’éolienne est en état de mort clinique, la rotation est scabreuse, les pâles sont à 2 doigts de s’envoler.

L’axe du support des pales est endommagé, ainsi que le cylindre block en caoutchouc. Il faudra attendre d’être à Göteborg pour trouver les pièces de rechange.


Mercredi 1er juin jeudi 2 juin Bodö
C’est l’été, il fait même chaud ! Alors nous avons fait comme les Norvégiens, nous sommes allés manger une glace !

Achat de polystyrène pour continuer l’isolation du bateau.
Nous assistons à l’arrivée du bateau « Maeva » piloté par Jean-Philippe et sa femme Taïko qui est japonaise. Après les Lofoten, ils ont l’intention d’aller au Spitzberg. Pour nous remercier des documents que Dominique leur a donnés, ils nous invitent à un joli apéro.

Vendredi 3 juin Bodö
Marie-Claude nous annonce la venue de sa nièce et de son copain ce soir. Anaïs et Cyrille débarquent des Lofoten avec leur van et leur adorable chien Kali. Avons passé une sympathique soirée en leur compagnie.

Samedi 4 juin dimanche 5 juin Bodö
2 dépressions se suivent, donc fraîcheur, ciel bas, pluie, vent. Mauvaise nuit !

Lundi 6 juin (Pentecôtes) Bodö
Ce soir Jean-Philippe, le Breton et sa femme Taïko viennent manger sur le Cornalin. On passe une joyeuse soirée en leur compagnie.

Mardi 7 juin Bodö
Dominique continue à isoler les fonds. Je prépare un apéro pour le bateau suisse piloté par un couple bâlois, Thea et Denis. On s’échange des adresses : eux en Allemagne et du côté de la Finlande et de la Suède, nous en Norvège et au Svalbard.

Mercredi 8 juin jeudi 9 juin Bodö
Ce soir Jean-Philippe vient manger chez nous, Taïko a dû rentrer. Elle rejoindra son mari à Longyearbyen.

Jeudi 9 juin vendredi 10 juin Bodö
Il fait grand beau !


On s'offre une virée sur les hauteurs de Bodo, pour une fois qu'il y a du soleil!



On prépare la cabine de notre futur équipier, Jacques, qui doit arriver demain.
Dominique arrive à vendre deux combinaisons de survie à un Australien, Peter, qui a l’intention d’aller au Spitzberg.

Samedi 11 juin Bodö
Il pleut ! La pluie est prévue toute la journée ! Jacques doit arriver ce soir et l’on envisage de partit demain. Mais les prévisions ne sont pas bonnes : pluie et vent contraire !
Jean-Philippe est parti ce matin, en nous offrant à chacun une boîte de sardines bretonnes.

Dimanche 12 juin Bodö
Nous ne partons pas aujourd’hui. Jacques est parti très en retard d’Amsterdam, pas de pilote pour l’avion. Et à Bergen il a manqué l’avion pour Bodö et a été contraint de passer une nuit à Bergen. Il arrivera demain soir en passant par Tromsö !
Nous faisons une dernière balade dans les environs de Bodö avant d’aller accueillir Jacques à l’aéroport.

Lundi 13 juin Bodö-Bökvalvika
Ça y est ! Nous quittons enfin Bodö. Prêts à 8h, nous avons hâte de partir, mais les propulseurs ne fonctionnent plus ! Après une heure de recherches infructueuses, nous partons sans avoir réparé la panne.

Le ciel est dégagé, la moitié du trajet se fait sous un ciel clément, sans trop de vent, donc au moteur.
Mais le vent est à contre, nous n’avançons pas vite et la pluie se met à tomber. 

Un peu las, nous décidons de nous arrêter et nous ancrons dans la baie de Bökvalvika.


Mardi 14 juin Bökvalvika-Hjartöyö
Après une nuit plus ou moins tranquille, nous quittons le mouillage vers 9 heures. Il pleut, tout est trempé, humide. 9 heures de navigation sous la pluie et 2 heures avant d’atteindre le mouillage suivant, la pluie a bien voulu cesser !

C’est un magnifique mouillage, on se croirait presque dans le Jura.


Mercredi 15 juin Hjartöyö-Sandnessjöen
Nuit sans un pli et sans alarme d’ancre. Nous nous levons assez tôt, bien décidés à avaler des miles. Le ciel est dégagé, on va même pouvoir espérer un peu de soleil.

Peu de temps après notre départ, un bruit bizarre se fait entendre, une vibration anormale au niveau du moteur… Dominique pense à l’hélice peut-être empêtrée dans les algues. Il faut vérifier. 
On avise un ponton branlant et pourri auquel on s’amarre. Dominique revêt la combinaison et plonge. Il libère l’hélice de quelques algues et pense avoir résolu le problème. 

Nous repartons et un peu plus loin, le même bruit, le bateau ralentit et encore plus loin, il n’avance plus !!! Seule la marche arrière fonctionne encore.

Nous sommes au milieu d’une mer plate, entourés de montagnes, heureusement assez loin des côtes et IL FAIT BEAU ! Dominique comprend tout de suite que nous sommes dans le pétrin et dit à Jacques : « Désolé, mais la croisière s’arrête ici ! » Dominique explore toutes les raisons possibles dues à cette panne et annonce que c’est l’inverseur de transmission qui a lâché. Impossible à réparer sur place. Deux solutions : appeler les secours avec un « pan pan pan » ou….

Fixer le moteur de l’annexe sur la jupe arrière du bateau et avancer à petite vitesse, 2-3 kts, vers le port le plus proche qui se trouve à une petite dizaine de miles.


Nous arrivons ainsi à Sandnessjöen, petite ville à environ 180 km de Bodö.

Aussitôt arrivé, Dominique se précipite au garage Volvo trouver le mécanicien qui lui confirme qu’il s’agit bien de l’inverseur de transmission. Sauf qu’il est surchargé et n’a pas le temps de réparer la panne. Par contre si Dominique veut bien démonter l’inverseur, peut-être trouvera-t-il une pièce d’occasion, les neuves ne se fabriquant plus !!!

Dominique passe son après-midi à démonter son inverseur qui pèse 18kg et se trouvera gratifié d’un lumbago !




Jacques et moi allons nous balader pour découvrir la ville.
Le soir devant la marina sont dressées des immenses tipis et près desquels une scène est prête à accueillir différents groupes durant le festival qui dure tout l’été.

Jeudi 16 juin Sandnessjöen
Dominique retourne plusieurs fois au garage, toujours pas de pièce de rechange en vue, malgré les nombreux téléphones du patron. Soit il en aura une lundi, soit il faudra se résigner à commander un Kit complet pour 5000€. On est dépités.
Jacques est obligé d’organiser son retour à Genève. Il choisit l’option de l’Hurtigruten, l’Express côtier et partira dimanche.

Vendredi 17 juin Sandnessjöen
Beau toute la journée.
Dominique retourne voir le mécanicien. Jacques part randonner. Jacques nous offre une pizza le soir. En buvant un dernier verre dans le cockpit un couple de Belges vient nous rendre visite et échanger des informations. Eux montent au Nord.

Samedi 18 juin Sandnessjöen
Il a plu durant la nuit. Un peu de vent aussi.
Dominique se plonge dans le rapatriement du site web. Jacques et moi faisons une balade jusqu’à l’autre marina.
Il fait froid.
Le soir, concert, soleil !


Dimanche 19 juin Sandnessjöen
Dernier repas avec Jacques : un brunch. 

A midi il monte à bord de l’Hurtigruten pour un parcours jusqu’à Trondheim qui prendra près de 20 heures. Il pourra visiter la ville avant de prendre l’avion pour Genève.





Lundi 20 juin Sandnessjöen
Les affaires reprennent : recherches sur internet, mails. Et enfin Dominique arrive à commander le kit de l’inverseur… en France ! Mais le fournisseur de pièces détachées doit d’abord commander la pièce (4-5 jours) et ensuite il nous l’enverra.
Nous sommes donc bloqués ici pour quelques jours, voire semaines ???

Mardi 21 juin Sandnessjöen
Après une nuit agitée à cause des rafales de vent, nous allons faire des longueurs à la piscine de la ville qui a aussi un sauna et un jacuzzi. Ça nous a fait du bien, car depuis ce matin, il pleut.

Mercredi 22 juin Sandnessjöen
La pluie alterne avec quelques rayons de soleil.
Dominique a mal au dos. (Sciatique)
Avons découvert une boulangerie qui fait des croissants briochés, une tuerie dirait Antoine !

Jeudi 23 juin –Mardi 5 juillet Sandnessjöen
On attend, on attend des pièces qui tardent à arriver. Alors nous patientons entre séances de piscine, de rendez-vous chez le chiropraticien et un invraisemblable imbroglio pour pister le colis. Notre voisin Odd, qui pour nous a passé un grand nombre d’appels téléphoniques, trouvait incroyable que l’on ne trouvât pas ces pièces dans son pays et nous a assuré de son aide si la situation devait se prolonger.


Le colis arrive enfin le 5 juillet.
Pour plus de détails voici le récit du capitaine et de son ressenti suite aux tracas de cette panne, due bien sûr, au Troll malfaisant !

« Ya un troll maléfique qui s'est immiscé dans notre bateau…. pas possible autrement!

Bon on va reprendre la genèse des emmerdes de ce voyage ! 
En résumé... après la jolie nav, avec Antoine et sa copine, retour à Bodo. On accompagne les tourtereaux à l'aéroport, bisous, bye-bye et nous, retour au bateau, seuls pour un coup de poutze et travaux divers. Et qui voilà 2heures après avoir quitté les tourtereaux ?
Avion en panne, départ annulé, ils nous aideront à finir le poisson pêché aux Lofoten. Ils partiront le lendemain ! 2 semaines à attendre notre ami Jacques, on en profite pour continuer de bricoler l'isolation du bateau. 

Arrive le jour J, Jacques arrive, ben non tel. ya pas de pilote dans l'avion!, retard au départ d'Amsterdam! Arrivé tard à Bergen, il loupe la correspondance, nuit d'hôtel et avion le lendemain !  
Sauf que le lendemain c'est pas Bergen Bodo, mais Bergen - Tromso et retour sur Bodo! 

Départ avec un jour de retard, prêts à larguer les amarres... panne du propulseur. 1+h de diagnostic, j'abandonne, on part sans propulseur !

1ère journée de nav. Temps pourri pluie, mauvaise visibilité et vents contraires, 50 miles et on jette l’ancre ! 2ème journée de nav. Temps pourri pluie, mauvaise visibilité et vents contraires, 50 miles et on jette l’ancre !

3ème journée de nav. BEAU TEMPS vent faible bonne direction ! trop beau... départ... après 1/2 mile drôle de bruit du côté du moteur, vibrations anormales, ralentir essais de diagnostic divers, arrêt à un ponton mal famé ! L'hélice est peut-être le problème, je plonge avec combi 10 deg. Quelques algues mais rien d'anormal. 

On repart bizarre, bonne puissance en marche arrière, mais on avance plus en marche avant. Même à 3000 tours au moteur ! Ya du "panpan" dans l’air ! 
Bon, roue de secours : j'installe le moteur du dinghy sur la jupe arrière du bateau et on avance 2-3 kts en direction de la petite ville de Sandnessjoen. 2h30 à se traîner, et accostage acrobatique : une personne au moteur dinghy, une autre au propulseur, et la dernière aux amarres. 

Visite chez le représentant Volvo. Il me dit qu'il n'a pas le temps de démonter l'inverseur et que ce sera difficile de trouver des pièces ! J'attaque le démontage du propulseur 18kg, quelques jurons, la bête est dehors, mais la suite... En démontant l'inverseur je choppe une sciatique carabinée. 

Retour chez le mécano avec l'inverseur, attente, les clients défilent, c'est mon tour, il tel. retel. et m'informe que le pièces sont très difficiles à trouver, il faut revenir demain! C'est décidé j'ouvre l'inverseur, ça craint, j'ai peur de faire une connerie ! 
Retour chez le mécano, toujours au tel.  Toujours pas de pièces en vue, faut changer tout l'inverseur. Il propose, 5000 Euros, je tombe parterre, le moteur entier valait 10'000 francs, c'est un peu beaucoup ! En plus il part en vacances bientôt ! 
La sciatique me fait souffrir, on trouve un chiro, Kiné je sais pas trop. Moi qui étais habitué à une jolie blonde sympa, efficace, et délicate à Genève, je suis tombé sur un Viking haute taille rugbyman. C'est des séances de catch avec moi dessous, en plus il me gratifie de l'option acuponcture, 4 aiguilles plantées dans la fesse, 7 centimètres avec électricité en prime ! 

Suis épuisé plus capable de bricoler, 4 séances de torture ! C'est le week-end, pas le choix, notre ami Jacques rejoindra sa destination avec l'Hurtigruten! Je passe le week-end sur internet à chercher ces putains de pièces, un kit de réparation de l'inverseur. C'est la galère, un inverseur hypothétique sur Ebay d'occasion et des pièces introuvables. Jacques me suggère Dam Marine en France. J'envoie un mail avec photos et lundi je tel. Incroyable, réponse positive, mais un délai de 4 à 6 jours pour obtenir les pièces. 

Le temps passe et toujours pas de livraison en vue.
Petite galère pour avoir une adresse de livraison, le bateau c'est pas une adresse ! Sans compter qu'il faudra payer la taxe des douanes norvégiennes 25 % !!! 
Le mécano parti en vacances, je change l'adresse de livraison pour une poste restante installée dans un commerce type "Migros"
Mail pour avertir du changement!
Tel. pour confirmer!
Remail pour rereconfirmer!

Je commande, et attends 4 jours, attends 6 jours, je tel. Elles arriveront mercredi, non jeudi. C'est ok, ils ont envoyé les pièces, reste à les recevoir, je suis le courrier, avec un no de suivi Chronopost Toulon, Paris, Oslo, et paf Chronopost m'indique que les pièces ont été livrées à destination.

Au pas de course, en boitant quand même, car en plus du lumbago qui se résorbe, j'ai une tendinite au talon, carrément un champignon de Paris ! Arrivé chez Raima1000, (c'est la Migros du coin avec un service de poste incorporé) Je m'adresse à la préposée, traduit de l'anglais 

Moi- Z'avez pas un colis pour moi svp ? 
Elle- Vous avec un no de colis 
Moi- Oui, je lui refile le N0 Chronopost. 
Elle- c'est pas un N0 compatible avec mon système. 
Moi- mais c'est un N0 Chronopost. De France. 
Elle- je prends seulement les N0 norvégiens. 
Elle- il vous faut téléphoner aux postes norvégiennes et me file le N0.
 
ON sort, et on s'installe sur un banc. Je tel, répondeur en norvégien, puis en anglais, pour l'anglais tapez 9. Toutes nos lignes sont occupées, veuillez patienter ou consulter notre site web! Je patiente....... 
Après 10 minutes, une charmante voix me répond. J'explique le problème. Réponse, Sorry i can only accept norvégien tracking number!
 
Je raccroche, dans la foulée je constate en navigant sur le site Chronopost, que Chronopost est lié avec DPD. UNE nouvelle piste. Connection au site DPD, je rentre le N0 Chronopost, ça marche ! 
Je demande le suivi du colis. Petite galère avec le nom du destinataire, moi en l'occurrence, pas accepté ! Je ressaie avec le n0 postal et il est accepté.
 
Question suivante pour prouver que vous n'êtes pas un robot, veuillez cocher les cases montrant un vélo !! 
Trou du cul, ya pas de vélos sur l'image mais que des motos, abruti de système !

Nouvelle image avec un passage piétons, échec. Il me faudra 4-5 tentatives pour aboutir. 
Miracle, sur la carte mon colis est à une autre adresse Rema1000, à 10 min. en voiture.
 
Re discussion avec la préposée postière au Rema du coin, sympa, qui nous informe qu'il n'y a pas de poste office à l'autre Rema, mais qu'a côté se trouve un autre supermarché "Xtra" (la coop) avec une poste ! 
ON cherche un taxi qui nous amène à la Coop. Je m'enquière du paquet! 
LA nouvelle préposée au poste Coop: Vous avez un tracking number ?.................... Inflexible la postière marchande de salade.
Dépité retour au bateau en taxi  trajet pour des prunes. 
Le lendemain nouvelle tentative, retaxi, nouvelle postière plus souple, du moins en apparence, elle cherche un peu et m'informe qu'il n'y a pas de colis!
Autre tentative, chez la "Migros d'à côté echec.

Retour taxi au port, dernière tentative à l'ancienne adresse, chez le mécano Volvo du coin!
Bingo mon kit est présent.................


Mercredi 6 juillet Sandnessjöen
Ce matin Dominique a rendez-vous avec le mécanicien et il passera plusieurs heures à l’assister.
Enfin il pourra commencer à remonter son moteur.

La pièce coupable, usée!


Jeudi 7 juillet Sandnessjöen
Après les essais, ça y est le moteur tourne !

Vendredi 8 juillet Sandnessjöen
Rangements, avitaillement.

Samedi 9 juillet Sandnessjöen-Berg
C’est reparti ! Belle nav de 49 miles et arrivée dans le joli petit port de Berg.

Dimanche 10 juillet Berg-Rörvik
40 miles plus loin nous arrivons à Rörvik et faisons la connaissance d’un couple de Bernois, Ursula et Roger, d’origine jurassienne qui montent au nord et battent pavillon suisse.
On boit un verre ensemble.

Lundi 11 juillet Rörvik- Wingsand
Temps couvert. Après 43 miles, dégoûtés par le vent contraire, nous nous sommes arrêtés dans le joli petit port de Wingsand.


Mardi 12 juillet Wingsand-Lansholmen-Küringvvären
Partis à 6h15 avec un temps magnifique. Mais au bout de 2 heures le vent de terre qui souffle avec de puissantes rafales a eu raison de nous. Nous faisons une halte de 2 heures dans le petit port de Lansholmen avant de poursuivre jusqu’à Küringvären. C’est un adorable petit port niché dans un fjord, entouré de montagnes. C’est beau et calme.









Un petit bistrot et dodo ! (Pas terrible la gastronomie norvégienne…)

Mercredi 13 juillet Küningvären- Storfosvägen
7 heures de nav sous un ciel gris, pluie, un rayon de soleil.
On s’arrête à Starfosvägen après 36 miles. La marina offre toutes les commodités. On en profite de faire la lessive.

Des Bretons, Bruno et Philippes, rencontrés à Bodö au moment de quitter ce port, que nous avions retrouvés à Rörvik, sont amarrés à côté de nous.

Jeudi 14 juillet Storfosvägen
Arrêt d’une journée. Le vent souffle par rafales toute la journée.

Vendredi 15 juillet Storfosvägen-Kristiansund
Longue journée de navigation avec vent latéral. Partis vers 11 heures, arrivés ver 22 heures à Kristiansund. Nous retrouvons une heure plus tard nos navigateurs bretons.

Samedi 16 juillet Kristiansund
Journée relax. Dominique, qui souffre toujours de sa sciatique et tendinite, cherche un endroit où laisser le bateau durant l’hiver.

On a fait l’acquisition d’un Troll pour conjurer le mauvais sort !!!

Dimanche 17 juillet Kristiansund
On reste encore un jour et le soir nous partageons notre repas avec Bruno et Philippe, les Bretons.

Lundi 18 juillet Kristiansund
Encore un jour à attendre une météo favorable.

Mardi 19 juillet Kristiansund-Mitsund
Beau jusqu’à 16 heures, puis pluie :


Mercredi 20 juillet Mitsund
Nous restons un jour pour calmer la sciatique du capitaine.

Jeudi 21 juillet Mitsund-Alesund
Partis avant 8 heures, temps gris, pluie, vent contraire. Nous arrivons à Alesund et ô miracle nous trouvons une place tout au fond du port, malgré la concentration de bateaux.
Nous retrouvons Poupa, le bateau breton ainsi que Best Explorer rencontré l’année dernière au Spitzberg.

Vendredi 22 juillet Alesund-Kvalsund
Partis à 8 heures, mais 18 miles plus tard, on se réfugie à Kvalsund, petit port très mal protégé. De forts vents sont annoncés. On s’en aperçoit en s’amarrant. Il pleut. Les rafales de vent poussent le bateau contre le ponton, de sorte qu’il penche à tribord.

La bonne nouvelle du jour : Dominique a trouvé un endroit où laisser le bateau, en dessous de Bergen. Le contact avec le gérant a déjà été pris.

Samedi 23 juillet Kvalsund-Malöy
La nuit fut évidemment mauvaise.
On hésite à partir parce qu’il y a un cap à franchir et c’est toujours un passage délicat à négocier. Le vent souffle encore trop fort. On attend qu’il se calme et vers 11 heures nous nous lançons. Il fait beau, mais le soleil disparaîtra en cours d’après-midi. 
La houle venue du large nous fait valser jusqu’au cap. Puis c’est le calme des fjords qui nous accueille jusqu’à Malöy



Dimanche 24 juillet Malöy- Flöro
Nous traversons des fjords jusqu’à Flöro. C’est beau, majestueux, mais le ciel est gris et nous arrivons à Flöro sous la pluie.
Vers 17 heures, on frappe à la coque du bateau. Surprise ! C’est Odd qui est amarré un peu plus loin. Il nous invite avec ses amis, qui sont amarrés à côté de nous, à manger une pizza.
Excellente soirée avec Odd, ses amis et son frère qui travaille sur une plate-forme pétrolière.
Odd essaie de nous convaincre de venir hiverner notre bateau dans la marina près de chez lui. Odd habite dans le plus long fjord de Norvège, un peu au-dessus de Bergen.

Lundi 25 juillet mardi 26 juillet Flöro
Temps exécrable. Restons à Flöro
Un vent à décorner les bœufs. Le bateau danse au gré des rafales. Heureusement nous sommes bien amarrés.
Odd nous propose de découvrir les alentours de Flöro. Une récréation bienvenue. Il nous emmène dans sa Mercedes électrique dernier cri. Dommage que le temps soit aussi venteux et mouillé !
Odd rêve de voir le Cervin. On se quitte en lui promettant de lui envoyer de la documentation et d’aller le trouver le printemps prochain.

Mercredi 27 juillet Flöro- Losnegard
Nous quittons Flöro et avançons en direction du sud. Il fait beau ! Oui beau et le vent souffle dans la bonne direction. Nous hésitons à nous arrêter chez les amis de Odd qu’il nous a chaudement recommandés.

Finalement nous nous arrêtons à Losnesgard, une toute petite île habitée par un couple, Einar et Kjellfri. Quelques petits cottages éparpillés ça et là pour des vacanciers aimant le calme et la solitude. Quelques moutons, deux ou trois chats animent un peu la campagne. Une ancienne bergerie a été transformée en galerie d’art que nous visitons. C’est une île sur laquelle une fois par année a lieu un festival au cours duquel des joutes sont organisées.







Après la visite de la bergerie, Einar nous offre un café avec du cake, en réalité ce sont des petites gaufres servies avec différentes confitures, crème aigre, beurre et fromage brun.






Einar et Kjellfri viennent ensuite visiter le Cornalin et la soirée se terminera vers minuit après quelques rasades de whisky !



Jeudi 28 juillet Losnegard- Bergen
Partis à 7 heures, journée magnifique ! Génois déployé non-stop jusqu’à Bergen !

Vendredi 29 juillet Bergen-Nordheimsund
Nous n’avons pas jugé utile, hier soir de remettre la capote, étant donné le soleil magnifique.


Mais ce matin, grosse surprise : un brouillard épais rend la visibilité très restreinte et tout le cockpit est mouillé ! Le brouillard nous accompagnera pendant plus d’une heure. Nous nous introduisons dans un très très long fjord entre soleil, ciel nuageux et nous arrivons à Nordheimsund sous un soleil éclatant. 

Pour une fois, c'est pas des nuages mais de la neige!




C’est notre destination de l’hivernage du bateau, dans l’eau pour la première fois.

Samedi 30 juillet Norheimsund
Quel calme ! Nous sommes dans un petit bras du fjord. Norheimsund est un petit village bien protégé par ses montagnes. Pas une vague dans la marina. Peu de vent. Toilettes et douches proches. Commerces en face de la marina ou guère plus loin.

En fin de matinée nous apprenons avec une infinie tristesse le décès de notre cher ami Jean-Pierre, décédé en Sardaigne.
Nous nous hâtons de plier nos 3 voiles, sans une goutte de pluie, et fourbus, testons une pizzeria proche du bateau.

Dimanche 31 juillet Nordheimsund
Il a plu cette nuit. Le temps est couvert et il pleut par intermittences. Après les efforts d’hier, Dominique est HS, sa sciatique le fait souffrir. il doit se reposer.

Lundi 1er août Nordheimsund
On annonce une journée ensoleillé et la suite de la semaine pluvieuse. C’est aujourd’hui qu’il faut mettre la bâche sur le bateau. Debout à 7 heures, anti-douleurs à l’appui, nous commençons par aller chez le shipchandler et le marchand de bois pour du petit matériel indispensable pour l’hivernage. Puis comme nous ne sommes plus très loin de l’office du tourisme, 

nous y rendons et admirons par la même occasion la fameuse cascade Steindalsfos, une des plus photographiées de Norvège.






Puis c’est l’opération de la mise sous bâche et du pliage du dinghy.

Mardi 2 août Nordheimsund
Les efforts d’hier ont à nouveau eu raison du capitaine qui souffre. Repos.
Nous sommes contrariés car malgré toute notre bonne volonté, nous n’arriverons pas à être présents jeudi pour l’enterrement de Jean-Pierre.

Mercredi 3 août Nordheimsund
Il pleut comme vache qui pisse! Dominique hiverne le moteur du dinghy. On se renseigne sur les horaires de bus. Lessives.

 Jeudi 4 août Nordheimsund
C'est le jour de l'enterrement de Jean-Pierre et nous ne pourrons y assister.
Nettoyages, bagages.

Vendredi 5 août Noerdheimsund-Bergen
Nous quittons le Cornalin et prenons un bus qui nous emmènera à travers le fjord jusqu'à Bergen. Une heure et demie de trajet en franchissant un petit col, longeant des rivières et des lacs. De magnifiques paysages.
A Bergen, il faut ensuite prendre un tram durant une bonne heure pour arriver à l'aéroport et passer la nuit dans un hôtel proche de l'aéroport.

Samedi 6 août Bergen-Genève
Il fait 11 degrés lorsque nous quittons l'hôtel ce matin-là! Escale à Coppenhague et arrivée à Genève. Plus de 30 degrés! Choc thermique!