2015 – Grèce – Sardaigne

Mars - mai 2015 Crête Dodecanèse

De retour à  Agios Nikolaos le 6 mars, le capitaine retrouve son bateau avec plaisir. Il commence les travaux d'entretien et passe beaucoup de temps à  courir après l'artisan sculpteur et serrurier qui doit faire les supports des nouveaux panneaux solaires. Il les obtiendra un mois plus tard... La patience de Dominique a été mise à  rude épreuve, mais il est très content du résultat

Après 10 jours d'utilisation, plus besoin d'électricité extérieure, fini les prises pontons!
20A en plein soleil!


I
12 jours plus tard la mousse arrive à  son tour en compagnie de sa sœur. Mais nous logeons dans un appartement-hôtel parce que l'intérieur du bateau est un vrai chantier!


Dominique a loué une voiture et la semaine sera un peu relâche. Nous sommes étonnés d'apercevoir de la NEIGE sur les montagnes alentour...


Les gens de la montagne nous diront qu'ils ont eu 1,80 mètres de neige. Nous les croyons: les arbres déracinés et les toitures écroulées le prouvent. Le temps est maussade, vent soleil, pluie...

Nous visitons le nord, nord-est de l'île et passons une journée à Heraklion à l'hôpital universitaire en ophtalmologie pour un contrôle (suite à mon opération)



Et puis Edith s'en retourne à Genève et les travaux reprennent: démontage des safrans,, vérification du presse-étoupe et démontage de l'arbre de l'hélice, ponçage de la coque, peinture entre 2 averses, sirocco, pluie, froid, grêle etc.. etc.


Vendredi 3 avril
Nous emménageons dans le bateau qui est toujours sur les plots et la nuit est confortable: pas de vent, pas de houle!

Mardi 7 avril
Le Cornalin retourne sur l'eau.


Pas de commentaires sur les 2 boules à l'arrière de Cornalin SVP!

La nuit fut calme, mais ce fut bien la dernière car depuis mercredi la tempête fait rage et le Cornalin tire sur ses amarres qu'il a fallu renforcer avec des amortisseurs. Malgré cela, deux amarres se sont abîmées et Dominique a dû apprendre à faire des épissures.


(= Rappondre 2 bouts) 
En rodage....

Jeudi c'est en bottes et cirés que nous nous sommes promenés en ville...et la grêle s'est manifesté une quinzaine de fois!
Les gens d'ici disent qu'ils n'ont jamais connu de mois de mars et avril comme ceux-ci. Un pêcheur nous a même affirmé qu'il n'avait pas vécu une météo comme celle-ci depuis 40 ans!!!

Encore un peu juste pour des jeux olympique d'hiver, mais pour le ski de randonnée..

Ce weekend du 11 et 12 avril est celui de la Pâque orthodoxe qui est décalée depuis que le pape Grégoire XIII a décidé de passer au calendrier grégorien. Un énorme barbecue est organisé dans la marina par un groupe d'Anglais et les broches (2 agneaux et un cochon) tournent depuis 7 heures du matin. Et il fait ENFIN beau et chaud!

 



Les femmes en cuisine.... exceptionnellement elles sont autorisées à mettre leurs mains sur le bq

16 Avril
Enfin, nous quittons Agios Nikolaos pour aller mouiller dans la baie magnifique de Spinalonga. (Avons même vu une tortue dans la baie!). Petite navigation... il faut reprendre certaines habitudes gentiment. Avec le dinghy nous allons à terre pour essayer de trouver une passerelle, car sur  la nôtre des soudures ont lâché. Mais à moins de 600 euros; (800 à Sitia!), pas de passerelle, même pas trouvé une planche pour en fabriquer une! 


Une vraie caverne d'Ali Baba. Mais là c'est raté!

On retourne bredouille sur le Cornalin et prenons le premier bain de la saison...qui a duré au moins 5 secondes!

Faut dire que l'eau a 17 à deg;
Après 2 nuits dans cette baie, nous prenons la mer, direction Nord-Est, SITIA est notre prochaine destination. La navigation sera musclée et la nuit perturbée par le clapot des vagues contre la coque.




Le ressac nous jouera des tours: 2 amarres détruites malgré des ressorts mis en série.


Nous y restons 5 jours à cause d'une météo maussade. Nous louons une voiture et visitons l'île. Nous trouvons d'abord un soudeur qui nous répare notre passerelle pour la modique somme de 30 euro;. Nous visitons le monastère de Moni Toplou (pas de photos, interdit!) qui renferme de belles icônes et gravures anciennes, puis les ruines d'Itanos, ancienne cité agreste de la période minoenne et pour terminer nous allons sur la superbe plage de Vai prendre un petit bain.


Encore personne..

Nous retrouvons notre bateau qui danse dans le port à cause d'une contre-houle qui nous pourrit la nuit. Et il dansera sans discontinuer pendant 48 heures!

22 avril
Le lendemain, nous reprenons notre visite de l'Est de l'île et visitons les vestiges du palais minoen de Kato Zakros, édifié en 2000 av JC, détruit en 1450 par une éruption du volcan de Santorin. C'est l'unique palais non pillé, retrouvé intact et qui a fourni beaucoup de renseignements sur le mode de vie minoen.




A Sitia, nous visitons aussi la forteresse vénitienne ainsi que le musée archéologique qui renferme de magnifiques et énormes amphores.









Des pierres et encore des pierres...

Le ptit mousse est aux anges...
Heureusement trop gros pour emporter sur le bateau!

Vendredi 24 avril,
Après une moitié de nuit enfin paisible, départ pour l'île de KASOS, première île à l'est de la Crète



C'est une petite île, volcanique, sauvage, peu peuplée et très exposée aux vents. La population diminue chaque année à cause de l'exode des jeunes attirés par les villes.


Yen a un qui a dû fumer la moquette.


Yen a un autre qui a voulu un Parthenon en béton.
Mais ce béton grec ne tiendra pas une génération!


Nous sommes les seuls touristes à part un bateau anglais qui partira très vite. Nous allons boire un ouzo pour prendre l'air du pays. Revenus au bateau , nous entendons que quelqu'un nous appelle. C'est Horst, un Allemand passionné de radio amateur, qui a repéré l'antenne du Cornalin et vient faire connaissance. Lui et sa femme, après de années de navigation, ont vendu leur bateau et se sont établis sur cette île pour couler des jours paisibles

Notre première nuit à Kasos est tranquille..



MAIS la nuit suivante sera infernale, avec des rafales de 50kn, impossible de dormir: le Cornalin tire sur ses amarres, grince, siffle, vibre et cerise sur le gâteau reçoit des coups de boutoir sur l'arrière, dus aux vagues soulevées par le vent dans le port
Du vent, du soleil... problèmes d'excès d'énergie, les résistances de surcharge de l'éolienne sont bouillantes, et pendant plus de 48H, il faudra tout allumer, 220V, électronique, lumières, etc. pour absorber la surcharge

La météo:
La météo en Crête est parfois difficile, la Crête est une chaîne de montagnes d'environ 1000m
C'est une barrière pour les vents du Nord et Sud et les 2 extrémités Est et Ouest deviennent des entonnoirs à vent!
Parfois c'est l'Est ou l'Ouest, mais souvent les deux
Alors quand on est sous le vent de la Crête on est sujet à des zones de calme et des zones de fort vent 2-3 fois le vent nominal!
Sur la carte ci-dessous en blanc est notre trajet, la première île à l'Est de la Crête c'est Kasos, la 2ème c'est Karpathos, et la 3ème Alimia



Entre ces îles, la mer n'est jamais calme car même si le vent faiblit, il restera une houle générée par le précédent coup de vent. De plus les fonds remontent de 700m. à 70m dans le passage entre les deux îles.
Il suffit de regarder les pêcheurs pour savoir si on peut partir, c'est une partie de cache-cache avec la météo!
En blanc notre trajet, évidemment pas dans ces conditions!

A 1h30 du matin, la capote s'affaisse, une attache de tube a lâché, il faut l'arrimer solidement sous un vent à décorner les bœufs!

Cela durera jusqu'à 18 heures le lendemain!

Le seul avantage, c'est que l'éolienne a tenu le coup....et c'est la première fois que Dominique me dit d'utiliser le 220V autant que je veux!!!


Lundi 27 avril
Il fait grand beau: on a passé de l'enfer au paradis! Soleil radieux et chaleur sont au rendez-vous. Nous réparons les dégâts de la capote, tournons le bateau de 180 degrés; (une autre tempête est annoncée pour le lendemain), allons à la capitainerie nous acquitter des taxes



Vue de l'ancien port

Le soir nous allons au restaurant où a lieu une manifestation organisée en l'honneur d'une délégation envoyée par Athènes, formée de médecins, techniciens et spécialistes. Pendant 3 jours ils apportent leur aide pour améliorer les conditions de vie des habitants des toutes petites îles: consultations et soins gratuits, mise en place d'un dessalinisateur. On comprend mieux pourquoi l'arrivée des hors bords a été saluée par des fumigènes et des pétards.

Arrivée en fanfare des vedettes du jour..


En réalité ils s'offrent une virée en flottille (moteur) pour faire la tournée des petites îles grecques! (aux frais de la princesse) Le cap. est mauvaise langue!



La  soirée sera animée, avec orchestre local, chants et danses  traditionnelles, sans oublier les discours des autorités locales…

Mardi 28 avril
Contents d'avoir tourné le bateau qui absorbe les rafales par l'avant, le choc des vagues a ainsi diminué. Sommes invités à boire le café chez les Mueller qui louent une jolie petite maison sur le port 

Reprise des liaisons par ferries après le coup de vent, les denrées fraîches (légumes) commençaient à faire défaut


Ce même ferry est allé s'échouer sur la digue du front du port quelque temps auparavant par coup de vent du sud et est resté 2 jours bloqué avec 250 personnes à bord. Un ravitaillement fut improvisé par les pêcheurs du coin pour nourrir les passagers bloqués à bord!

Mercredi 29 avril
Nous louons une voiture pour visiter l'île. La pierre y règne en maître absolu et les chèvres et moutons s'y promènent en toute liberté broutant les rares herbes et épineux qui constituent la végétation





De très nombreux murs en pierres sèches délimitent des territoires et s'étagent sur les flancs de la montagne. 

Visite d'une petite église perchée tout en haut d'un col, puis baignade sur une plage magnifique




Encore une plage de rêve et seuls au monde

Jeudi 30 avril
Rendons la voiture, faisons quelques course car le 1er mai est férié. Je veux trouver un coiffeur pour me laver les cheveux, sans succès, (le boiler du coiffeur est en panne!)

Et puis nous parvient la terrible, horrible nouvelle du décès d'un ami proche....Tristesse, désolation, on est bouleversés

1er mai
Des pétards annoncent le 1er mai, jour férié. Dominique met en service la pompe de cale de la baille à mouillage: encore une chose de faite!

2 mai
Départ pour Karpathos: pas de vent, mais une houle qui nous balance...un peu trop à mon goût! L'entrée dans la baie de Tristoma est délicate, car très étroite. Mais l'endroit est magnifique (quand il fait beau, sinon c'est l'enfer) et nous y passons une nuit tranquille





Entrée dans la passe.    Rase cailloux assuré


Vue en direction de la sortie, pas de quoi faire les malins, un plateau rocheux sous l'eau réduit le passage en largeur! Par Meltem..... On ne veut pas savoir

3 mai
C'est sur la petite île d'Alimia que nous allons rester quelques jours. Il y a un petit village aujourd'hui désert et en ruines, mais autrefois habité par une quinzaine de familles qui vivaient de pêche et d'élevage. Nous visitons la forteresse juchée sur un nid d'aigle. Nous visitons également les bâtiments militaires allemands abandonnés, datant de la dernière guerre, qui comportent des dessins nostalgiques de ce qu'aurait pu être la vie des soldats s'il n'y avait pas eu la guerre

L'île 12km  sur 2km et la baie d'Alimia 2km sur 2 </sup>(en bas à droite) avec Cornalin tout seul au mouillage, oui ça existe encore en Europe en 2015! mais au mois de mai!

Nous y resterons 6 jours, dont 4 de solitude totale pas de Wifi, tel. limité faut monter sur la colline!


Alors on visite:


La forteresse, petite grimpette pour les derniers mètres,


Mais le ptit mousse fera un refus d'obstacle!


Vue magnifique sur la baie et Cornalin tout seul!


Les ruines du village abandonné depuis 50 ans




Les bâtiments d'occupation italienne 



Et allemande, où; les soldats ont peint des fresques de leur vie et envies!






Nb. pour une meilleure lisibilité les images ont été retouchées!


Il va falloir s'arracher à ce petit bijou

Vendredi 8 mai samedi 9 mai
Nous levons l'ancre à regret pour nous rapprocher de Rhodes où; nous avons pu réserver une place dans la marina dimanche soir. Pas de vent, mer lisse. Nous arrivons sur la petite île de SYMI et allons ancrer dans la baie de Panormittis où; se trouve un monastère que nous voulons visiter. Notre arrivée est saluée par une volée de cloches! Nous nous préparons, pomponnons, mettons le moteur au dinghy, alléchés par un bon petit souper au restaurant, et allons à terre. Quelle déception! Le monastère est très beau, mais pas de photos, le restaurant est fermé, et le self-service n'offre que des boissons...sans alcool et pas de nourriture!



Le monastère... et la messe du dimanche sur haut-parleur, et ça dure très très longtemps


Retour à bord
Symi était autrefois célèbre pour ses éponges et ses caques (barriques pour conserver le poisson) 

Dimanche 10 mai
Départ de Panormittis pendant la messe orthodoxe diffusée par hauts- parleurs dans toute la baie
Arrivés dans la marina de Rhodes, il faut ancrer et s'amarrer au quai. Le problème. c'est qu'il y a tellement d'ancres et de chaînes qu'il y a 3 camionnettes sur le quai, avec plongeurs à bord, en attente de démêler les ancres au moment du départ, moyennant finance, of course! Juteux business pour une bande de requins!



Nous partons à l'assaut de la ville de Rhodes inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO. Qu'elle est belle! Avec ses remparts si caractéristiques, l'épaisseur des murailles, ses bâtiments majestueux et ses ruelles pavées de minuscules galets! Nous sommes dans une des villes les plus touristiques de Grèce. Les cars déversent des centaines de touristes chaque jour. Visite du palais des Grands Maîtres de l'ordre de St-Jean, palais qui rappelle un peu le palais des papes à Avignon.




De la pierre et encore des pierres..



Enfin quelque chose pour le capitaine!


Rhodes, 300 jours d'ensoleillement par année... ça fait rêver, non?



Et bien, nous avons dû tomber sur le 361ème jour, car en fin de journée, alors que nous buvions tranquillement un ouzo pour nous reposer les gambettes, un orage a éclaté. On a attendu que ça se calme, sommes retournés au port avec arrêt à la supérette et voilà que l'orage a de nouveau éclaté avec son et lumière, d'une violence inouïe, et des trombes d'eau se sont déversées du ciel. Au bout d'une demi-heure, Dominique n'y tenant plus a voulu regagner le bateau pour le surveiller. Il est parti sous les éclairs et une pluie battante. Je suis restée prisonnière de la supérette encore une heure avant que Dominique vienne me chercher avec un imper. On a dû mettre le chauffage pour sécher les vêtements et avaler une soupe pour nous réchauffer. La pluie a duré jusqu'au lendemain midi! Et Dominique enfilera veste et pantalon de quart, pour aller acheter le pain le lendemain matin!

Mercredi, visite de la petite ville de Lindos célèbre pour son acropole sur un éperon rocheux. Des ânes transportent les touristes qui le désirent jusqu'au sommet. Il y a beaucoup, beaucoup de monde et on ne s'attarde pas. On va se baigner un peu plus loin en solitaire. Au retour, à un feu rouge, un motocycliste distrait par les nombreux sacs à provision accrochés à son guidon, derrière lui, entre les jambes, nous heurte l'arrière de la petite Suzuki que nous avons louée...!





Jeudi 14 mai
Visite du musée archéologique de Rhodes. Superbe! Outre les nombreux objets exposés c'est l'architecture du bâtiment qui nous a beaucoup plu. En fait c'est l'ancien hôpital des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem qui avait fait vœu de pauvreté, de chasteté et d'obéissance, (ainsi que d'assistance hospitalière, défense de l'église et lutte contre l'infidèle) et avaient fait de Rhodes une véritable forteresse militaire


Et bricolage oblige shopping chez le radio du coin!
Enfin quelqu'un avec qui causer bricolage...

Vendredi 15 mai
En route pour Symi et arrêt dans la petite baie de Pethie, petit lagon aux eaux turquoises.

Magnifique! Une amarre à terre et 2 ancres pour la nuit.
A 3 heures du matin, la houle nous réveille..


Samedi 16 mai
On navigue toute la journée, 2h1/2 de voiles quand même! Enfin un vent établi qui daigne se lever vers 14h. et juste ce qu'il faut pour madame, 10-15 Kts. Pas de rafales, pour arriver à COS qui a une marina superbe.



Il y a eu des changements depuis notre dernière visite (en 2006): la circulation est distribuée sur 2 axes parallèles, il y a des pistes cyclables et la ville est bien entretenue

Nous restons 5 jours à Kos entre baignades et travaux sur le bateau. Dominique veut améliorer la réception VHF sur le mât (ce qui nécessite quelques stations en haut du mât...).Nous louons une voiture, mais le cap. est un peu saturé de vieilles pierres et le souvenir de l''Asklépieion et ses 4 terrasses pour accéder au temple d'Esculape est encore assez vivant pour ne pas y retourner une 2ème fois.


Jolie petite plage à l'ouest de Kos.

Vendredi 22 mai 
Nous partons pour l'île de Kalimnos, la baie d'Akti. Il y a une jolie plage, une taverne que l'on devine sous la frondaison des arbres, c'est bucolique et presque désert! On ancre, Dominique vérifie la tenue de l'ancre: un cas d'école, dit-il, parfait! Si on allait boire un ouzo à la taverne? Aussitôt dit, aussitôt fait! Sous la tonnelle au feuillage très fourni, on est bien, on se sent en vacances.... On nous propose des souvlakis, pourquoi pas...
Repus, on retourne au bateau avec la perspective d'une bonne nuit.

Joli, mais trompeur....


La petite taverne au fond de la baie, le rêve qui cache son jeu!

A minuit, le vent ayant tourné, il a fallu remonter l'ancre pour la redescendre et vérifier toutes les heures qu'on ne dérivait plus! (Les exercices de nuit...quand on y voit que dalle... c'est pas mon fort!)
Nuit sans lune, c'est au radar que la manœuvre s'effectuera, et pour compliquer un chalutier sans feux
est venu jeter son ancre à proximité.

Le lendemain nous retournons à la taverne où la patronne tient dans ses bras un cabri âgé de 6 jours et qu'elle nourrit au biberon.

Hooo qu'il est mignon, et que je te caresse par ici et que je te biberonne par là...

Qui c'est qui va finir à la casserole? Un ptit ragoût pour le capitaine...

De retour au bateau, après quelques baignades, le vent forcit et l'on se rend compte que l'on ne peut pas rester la nuit. Vers 16 heures on lève l'ancre et allons dans les calanques de Vathi à un ou deux milles de là. C'est magnifique! Nous y restons deux nuits, le temps de visiter le village, la petite chapelle. Le dimanche, des caïques déversent des flots de touristes et repartent une heure plus tard.

Petit port casé dans les montagnes!





Lundi 25 mai
Réveillés par le chant du coq et les clochettes des chèvres vagabondes, nous naviguons toutes voiles dehors en direction de LEROS. Un passage délicat entre deux îles nous oblige à remettre le moteur sur une mer moutonneuse.

Arrivés à Leros, au port de Läkki, nous sortons et gonflons nos vélos pour aller au village. La petite ville conserve encore des bâtiments art déco de la période mussolinienne, en rénovation.


En raison d'une météo pas très sympa (pluie, vent, orage), nous décidons de rester quelques jours à Leros. Nous y restons une semaine. Leros, c'est l'île où l'on envoyait les malades mentaux et où l'on concentrait les dissidents au régime des Colonels. Mais avant elle fut occupée par les Italiens en 1912.
Mussolini en fit sa base navale pendant la 2ème guerre mondiale.


Bâtiments de la base navale de Mussolini, actuellement occupée par les Grecs.

La ville de Läkki fut bombardée pendant un mois. Il y a donc un musée de la guerre. Nous visitons l'île à scooter.
Visitons la forteresse de Platanos, les 6 jolis moulins qui trônent sur la colline.


Mardi 2 juin
Ancrons dans une jolie baie de l'île Arkhangelos. Un  bel orage nous fera passer une mauvaise nuit.

Mercredi 3 juin 4 juin
Arrivons sur l'île de Patmos où nous sommes à la bouée dans la baie de Grikou. L'île est dominée par le monastère de St Jean l'Evangéliste, auteur de l'Apocalypse, dernier chapitre du Nouveau Testament qu'il a dicté à ses apôtres dans la grotte de l'Apocalypse que nous avons également visitée. Patmos est le plus grand centre spirituel de Grèce après le Mont Athos. Le monastère est superbe et contient la plus grande bibliothèque de Grèce.






Pas mal l'architecture!


Devinez ce que nous avons trouvé sur cette île!
Une mini fromagerie tenue par.. UN SUISSE!!! Aristides le Vaudois (42 ans en Suisse) est revenu au pays pour passer sa retraite.


Evidemment avec dégustation à la clef, mais un peu tôt pour l'apéro pour nous!
Gentil comme tout l'Aristide!


Nous avons aussi visité le domaine viticole de PATOÏNOS géré par la fille et le beau-fils de Joseph ZISIADIS!!!
http://www.patoinos.ch/

Les vignes à "Joseph" Nous voilà propriétaires d'un cep pour 10 ans!

C'est grâce à un groupe de vignerons vaudois que la culture de la vigne a été relancée sur cette île au moyen d'une souscription voir le site "wemakeit"
https://wemakeit.com/projects/bois-tu-l-apocalypse

Ils ont aussi replanté une centaine d'oliviers, et mis en service un pressoir pour l'huile et les habitants de l'île y viennent presser leurs olives!
Des ruches ont aussi été installées et elles se développent à grande vitesse!
Les Grecs ont un peu oublié la terre au profit du tourisme, hélas!

Vendredi 5 juin
Longue navigation (7h) contre le vent, une partie à la voile au "près", mais après une heure de "près" il a fallu se rendre à l'évidence et faire route au moteur vent debout, sinon on y serait encore, pour arriver à SAMOS, au port de Pythagore. A l'ancre.

Samedi 6 juin
Dominique met le robinet "eau de mer" en service:  plus besoin d'aller faire le prélavage de la vaisselle sur le pont arrière!

Dimanche 7 juin
Avons assisté au débarquement de plusieurs centaines d'immigrés  encadrés par les coast guards.... On se trouve confrontés à une cruelle réalité...

C'est par dizaines que les coast gards les ramènent au port les jours de beau temps!
Ce jour-là nous en verrons peut-être 200-300

Nous déplaçons le bateau au port de Samos et allons accueillir à l'aéroport nos amis Anne et Marco. Nous fêtons leur arrivée par un apéro sur le bateau, puis par un petit restau un peu en retrait du port.


Sytème "D" comment battre des poulpes sans se fatiguer?
Avec une machine à laver recyclée et un vieux plat en plastique comme porte!


Lundi 8 juin
En route pour Arki, une petite île à l'Ouest de Patmos. Jolie baie, mais nous ne resterons pas longtemps seuls. C'est là que deux d'entre nous décident de "se faire la boule à zéro"!


La solidarité du capitaine est sans limite avec son équipage!

Mardi 9 juin  mercredi 10 juin, jeudi 11 juin
A la bouée sur l'île de Levithia, ancre sur l'île d'Amorgos (baie de Kalotiri)
Nuit pas très clémente pour le capitaine, qui doit constamment vérifier au GPS si l'ancre chasse!

Vendredi 12 juin
Toujours sur l'île d'Amorgos, nous allons ancrer dans la baie de Kalotaritissa
et nous passons devant l'épave de l'Olympia qui figure dans le film "Le Grand Bleu"

Curieux de revoir le film du Grand Bleu!




Et ce jour-là nous buvons notre ouzo allongé avec l'eau du DESSALINISATEUR!
Cette inauguration nous vaudra des pâtes "maison" faites par Marco agrémentées d'une sauce aux truffes!
Merci Jacqueiline Yes!

Samedi 13 juin dimanche 14 juin, au lundi 15 juin
3 nuits sur l'île de Skhinousa

Mardi 16 juin
Nous abordons l'île de Naxos. Une première  nuit dans la baie de Kalando qui comporte un mini port. Le dinghy nous emmène faire des baignades dans des plages de rêve. Le soir nous allons déguster l'excellente cuisine de Anna, la sympathique et chaleureuse tenancière de la taverne au-dessus du port. Elle nous chouchoute. Nous repartons avec kg 2,800 de fromage de chèvre frais qu'un des ouvriers  (qui repeignait le restaurant) nous offre!!!
Les tournées de vin blanc se suivent...

Joyeuses et jolies les filles avant le repas... mais encore BEAUCOUP plus au retour!

Mercredi 17 juin
Nous atteignons le port de NAXOS.

Jeudi 18 juin
Nous louons une voiture et partons à la découverte de l'île de Demeter et Dyonisos.

Tu me montres.... c'est de l'émail.... cuit au four..... ça irait avec mon fond de teint...
etc....etc.... pendant ce temps les mecs picolent et on se demande pourquoi!

Le soir, petit tour en ville et dernier restaurant avec Anne et Marco.

Soirée d'adieux grandiose, grâce à Marco et Anne, Marco expert en poissona fait souffrir le serveur qui s'est fait remballer avec ses "Sars, et Dorades d'élevage"

Vendredi 19 juin
On accompagne nos amis au débarcadère du "Blue Star" qui les emmènera à Santorin, avant de passer quelques jours en Crète.


Les copines avant séparation


Samedi 20 juin dimanche 21 juin; lundi 22 juin; mardi 23 juin
Toujours «à Naxos où la disco du samedi soir et du dimanche soir nous ont tenus éveillés jusqu'à 3 heures du matin!!! Nous attendons Haroun, notre prochain équipier qui a encore quelques miles «à faire en vue de l'obtention de son permis mer. Nous profitons de cette attente pour faire du matelotage, de l'entretien, de l'avitaillement et pour visiter le nord de l'île.

Dominique a réussi «à activer les boutons de commande du propulseur d'étrave sur le tableau de commande, cool!
Arrivée d' Haroun notre nouvel équipier

Mercredi 24 juin
Belle nav; une bonne partie «à la voile, pour aller ancrer sur l'île de KOIMITIRI


Jeudi 25 juin
C'est sur l'île de SERIFOS dans le port, que nous avons passé la nuit. Serifos a une jolie chora (vieille ville) sur le sommet de l'île.


Accostage laborieux...pas fier le capitaine!

Vendredi 26 juin

SYROS 
Pas trop vite Haroun .... il faut laisser des miles pour le tonton!

Samedi 27 juin
C'est sur l'île de RINIA que nous ancrons. Une mer formée avec un violent meltem nous détourne de notre but qui était d'aller «à Mikonos. Un peu après notre arrivée, nous avons vu un hors-bord venir chercher refuge dans la baie. A l'abri des vagues, oui, mais pas du vent qui continuait «à souffler avec force. Dominique a mis une deuxième ancre. Un peu plus tard, alors que nous finissions notre repas, nous avons entendu des cris. Pensant que nos voisins, des Athéniens, avaient besoin d'aide, les messieurs étaient prêts à leur porter secours.

Les secours se résumeront à leur apporter avec le dinghy UNE CASSEROLE pour faire cuire des pâtes!!!

Dimanche 28 juin
Nous allons dans la marina de Mikonos. L'après-midi nous prenons une navette pour aller visiter l'île de DELOS principal sanctuaire de la Grèce antique. C'est sur cette île que la nymphe Leto, enceinte des œuvres de Zeus a donné naissance aux jumeaux: Apollon et sa sœur Artémis.









Pour le ptit mousse ...............................Pour le cap. (Bravo les maçons de l'époque)

Lundi 29 juin
10 heures de nav pour aller «à KITHNOS. Une heure de voile tranquille, comme j'aime, puis moteur, puis une heure de près... quelle angoisse! avec des pointes «à 7,7kn m'ont avoué mes tortionnaires. D'ailleurs maintenant, Dominique m'appelle «Chochotte au Près»!

Mardi 30 juin
Nav jusqu'à l'île de KEA. On est à la bouée. On rencontre des artistes parisiens (Martha est céramiste et Eric travaille le métal) qui nous invitent à boire un verre sur leur bateau...aluminium!


Looongue discussion entre MECS. En plus il a un générateur Wispergen (moteur Stirling)

Mercredi 1er juillet
Nuit sinistrée par la houle. Avant de quitter Kea, on invite nos voisins à venir boire le café.

La mer est formée, le vent de face, la nav n'est pas très agréable sauf la dernière heure où; nous avons pu hisser le génois par grand largue et arriver en douceur dans la marina de LAVRIO, au SE d'Athènes.

Mauvaise surprise en arrivant: la dérive est coincée... il ne faudra pas moins de trois plongées au cap pour que ça fonctionne à nouveau correctement.

Jeudi 2 juillet, vendredi 3 juillet
Haroun nous quitte jeudi matin. Grâce à lui nous avons pu tester un peu plus les limites du Cornalin sous voiles... Un grand merci à lui!

Matelotage, nettoyage des fonds, lessive, courrier etc...

On sort aussi les vélos pour aller dans la ville de Lavrion. On voit effectivement des files d'attente devant les distributeurs, mais à la marina pas de problème pour retirer de l'argent.

Samedi 4 juillet
On loue une voiture pour aller «à ATHENES (2 heures de route). Faut dire que nos souvenirs dataient de plusieurs décennies! Nous visitons l'Agora, le théâtre de Dionysos;puis l'Acropole avec le Parthenon, les Cariatides. Mais les échafaudages gâchent le paysage. Nous déambulons dans le quartier de Monastiraki, avec son marché aux puces, puis dans les rues piétonnes où nous retrouvons toutes les enseignes des grandes villes européennes.

La visite toutou... plein nez!
Les Grecs ont inventé la démocratie et l'administration.... raté pour l'administration!

Dimanche 5 juillet
Jour de votation pour ou contre les mesures d'austérité exigées par l'UE. Le loueur de voiture nous déconseille d'aller à Athènes. Il nous explique que l'alcool échauffant les esprits, presque toutes les tavernes sont fermées pour éviter des émeutes.

Alors nous allons du côté du cap Sounio voir le temple dédié à Poséidon, dieu de la mer que les Anciens craignaient, en particulier les marins, qui lui attribuaient le pouvoir de frapper la mer de son trident et de soulever de terribles tempêtes ou des tremblements de terre. Puis nous visitons un peu le nord.

Temple du cap Sounion, dédié à Poseidon


Offrande à Poseidon....

Lundi 6 juillet
La Grèce a refusé les mesures de l'UE. Que va-t-il se passer? On espère que le pays ne sera pas trop perturbé et qu'une solution sera trouvée...

Dominique entreprend de démonter le carré pour accéder au réservoir de diesel qui fuit. Impossible de trouver un joint. Il faut donc trouver une autre solution.

Mardi 7 juillet mercredi 8 juillet
Nous occupons notre temps entre baignades, petits travaux d'entretien, ménage, lessive et avitaillement...

Jeudi 9 juillet
Ça y est notre nouvel équipier, Gilles est arrivé! On se réjouit de pouvoir hisser les voiles avec lui, car c'est un «voileux», grand habitué des régates et nous espérons encore repousser les limites du Cornalin! (Enfin Dominique! Pas moi!)

Premier ouzo.... de nombreux autres suivront!

Vendredi 10 juillet
Nous quittons Lavrion au moteur et ferons deux tentatives de hisser le génois, ça ne durera pas longtemps: il fait chaud et il n'y a pas de vent! Après plusieurs heures de moteur, nous arrivons sur l'île de Korfos, dans une jolie baie où nous jetons l'ancre et prenons un bain rafraîchissant. Puis , dans la soirée, le vent se met «à souffler... et il soufflera une partie de la nuit. Dominique se lèvera plusieurs fois pour vérifier l'ancre.

Samedi 11 juillet
Nous commençons par faire des ronds dans l'eau pour recalibrer le pilote automatique qui s'était déréglé. La mer est calme. Nous traversons le canal de Corinthe avec un temps magnifique Puis, ô miracle! Nous faisons quelques milles à la voile dans le golfe de Corinthe. 




On s'arrête dans le port de KIATO qui nous rappelle une nuit horribilis l'année dernière, mais qui cette fois se montre sous un jour agréable!

Dimanche 12 juillet
Nuit quand même un peu perturbée par la chaleur, la musique des bars du bord de mer, les pétarades des motos et les moustiques.

Départ au moteur, pas de vent! Direction la baie Anemokambi, que nous avions appelée l'année dernière «la baie des mouches» en raison des fermes d'élevages de poissons qui avaient généré une kyrielle de mouches. Cette année une ou deux mouches...???

Nous sommes seuls dans la baie.



Lundi 13 juillet
Nuit calme.

Prochaine étape: la jolie petite île de TRIZONIA où nous allons manger sur la place, au bord de l'eau.





Une madame n'a pas bien dû fermer les vannes !

Mardi 14 juillet
Le vent, le clapot et la chaleur nous ont dérangés durant la nuit.

Moteur jusqu'à Messalonghi.

Le soir, nous allons dans la ville et tombons par le plus pur des  hasards sur une ouzerie, une distillerie des plus authentiques.

C'est trop le pied .... visite d'une ouzerie!


Là il y a de l'abus!


Alors Gilles, on a un ptit peu mal «à la tête!


Plein de nouveaux copains
Mais fatigué le capitaine.


Mercredi 15 juillet
On prépare le bateau pour son séjour à Messalonghi, car demain nous rentrons à Genève avec Gilles que nous espérons revoir sur le Cornalin. Car côté voiles... c'était un peu la disette!

Dernier ouzo à Messalonghi


Messalonghi le retour... après 10 jours en Suisse
A cause du mariage du ptit neveu Florent!


Mardi 25 août, mercredi 26 et jeudi 27 août
Le mardi 25 août nous retrouvons notre bateau à Messalonghi dans le golfe de Patras. Il fait une chaleur étouffante et il nous faut beaucoup d'énergie pour préparer le bateau au départ.

Vendredi 28 août
C'est le départ. On inaugure la nouvelle barre à roue. D'abord faire le plein de diesel. Première surprise: le propulseurs d'étrave fonctionnent mal.

En plongeant Dominique constate que les hélices sont pleines de coquillages agglomérés: 3cm d'épaisseur! il faudra les démonter pour les gratter.

Deuxième surprise: la marche arrière fonctionne mal: évidemment l'hélice est encrassée de coquillages.

Cela vaudra quelques plongées à Dominique pour la dégager sommairement.

Un premier arrêt baignade dans une jolie baie puis on se dirige vers l'île de KASTOS et son petit port. A l'ancre et 2 amarres à terre on pensait être tranquille. Pas du tout! Vers 21 heures le vent tourne, rafales de vent et l'ancre décroche!


Et le bateau s'est échoué à quelques mètres de la plage, semée de cailloux et devant une taverne! Spectacle assuré

Deux Grecs sont quand même venus nous demander si nous avions besoin d'aide. La réponse du capitaine: first I will try by myself!

Et d'aller à la nage mettre une deuxième ancre et à l'aide de celle-ci, du moteur et du propulseur de se dégager.

Puis avec l'annexe, Dominique a transporté l'ancre (celle qui avait décroché) et l'a replantée avec 40 mètres de chaîne.

Le capitaine était fatigué après ces opérations... le vent l'a aussi compris et s'est arrêté de souffler.

Samedi 29 août
Et bien! La nuit tranquille nous ne l'avons pas eue...Notre GPS (tout neuf!) a fait l'important et a déclenché des alarmes d'ancre trois fois au cours de la nuit... En fait, il était mal réglé!

Direction le pont de Levkas (c'est un pont pivotant qui se lève pour laisser passer les bateaux), puis la ville de PREVEZA oû l'on s'amarre le long du quai au bord de la route.

Entre la circulation, le clapot, les gens qui discutent en passant devant le bateau, je ne sais pas comment on a réussi à dormir quelques heures!

On continue en direction du nord et on s'arrête dans la magnifique baie Des deux rochers, baignade, repos. On y passe la nuit.


Lundi 31 août
La houle nous embêtera un peu. Départ pour Corfou où l'on s'amarre devant la forteresse vénitienne.

Bizarre! l'eau brassée par l'hélice et le propulseur devient brun clair.. l'.odeur en plus, on est sur une sortie des égouts...

Pas question de rester, on déplace le bateau vers des eaux un peu moins sales.

Dominique mettra 2 heures pour déposer le transit log (papier qui certifie que nous quittons la Grèce). Le bateau est chahuté par le ressac et nous décidons d'aller ailleurs. Ce sera à l'ancre, pas loin de la marina Gouvia.

Mardi 1er septembre mercredi 2 septembre
Adieu l'ouzo, la moussaka, les souvlaki et le tzatziki, bonjour l'Albanie! Première escale Sarendès où nous sommes bien accueillis. Il fait une chaleur étouffante et Dominique se douchera au moins dix fois au cours de la journée!


Bananes à portée de main pour le singe
On inaugure un parachute qui se fixe sur une ouverture et qui s'oriente de manière à récupérer le moindre petit brin d'air pour nous ventiler. Merci Gilles! ça fonctionne!

Jeudi 3 septembre
On quitte Sarendes pour longer la côte albanaise en direction du nord. Elle est sauvage, peu habitée avec des kilomètres de plages de sable.

Petit arrêt en cours de route... l'endroit est isolé mais bizarre.. à la jumelle on repère toute une panoplie de fortifications, barbelés, défenses etc. cachée par la végétation!


Puis ancrage dans le joli petit port Palermos, bordé d'une petite plage et d'un restaurant avec une terrasse qui offre une vue étendue. A moins d'un mile.




Dominique repère un château qui suscite sa curiosité. Nous allons avec le dinghy le voir de plus près.



Il s'agit d'un château fort construit par le pasha Tepelena au début du 19ème siècle, aidé par des ingénieurs militaires français.






On commencera par trouver porte close...



Puis en tournant autour du château, une chienne et ses 7 petits 
Les petits en bonne santé apparemment, mais la mère n'a plus que la peau sur les os 

Par une entrée mal fermée on s'introduit dans la forteresse.
Par la suite le gardien du château refait son apparition et moyennant quelques Kunas, on peut commencer la visite.


Sur le toit
Curieusement le château est totalement couvert


Sur le toit, différentes pentes et écoulements permettent de récolter l'eau de pluie.

Nous mangerons ce soir-là une délicieuse dorade ainsi qu'un autre poisson, délicieux, mais non identifié

Vendredi 4 septembre
On quitte Porto Palermos pour une ville plus au nord: Vlore. On longe la côte pendant 42 milles sans rencontrer âme qui vive...des kilomètres de plage et de bord de mer rocheux, inaccessibles; des flancs de montagnes recouverts de cailloux et d'arbres, sans habitations.


Certains flancs de montagne sont couverts de fumerolles générés par de petits foyers de feu qui consument des hectares de végétation.
Pas de canadair en Albanie.... seule la pluie éteindra les feux

En arrivant dans le chenal de VLORE on découvre des dizaines et des dizaines de mini bunkers qui ont des allures de champignons, vestiges de la guerre froide...



C'est par centaines que des bunkers ont été construits le long de la côte à chaque endroit où un débarquement est possible, reliques de la guerre froide


Averti de notre arrivée, un responsable nous fait accoster latéralement dans un chantier naval qui fait un bruit d'enfer..
Arrive ensuite l'agent avec qui nous avions rendez-vous qui nous déplace encore une fois dans un endroit moins exposé au ressac, mais très inconfortable pour débarquer sur le quai.


Gymnastique assurée pour sortir

Les formalités remplies, nous partons à la découverte de la ville. Elle s'étale sur un large avenu typique communiste bordé d'échoppes et magasins en tout genre.

Beaucoup de cafés, tavernes, où sont attablés essentiellement des hommes.

Nous grignotons un poulet rôti et regagnons notre bateau.

La nuit nous coûtera 100 euros; la nuit la plus chère... sans factures, et sans infrastructures !!!

Samedi 5 septembre
Nous quittons l'Albanie à7h45 pour le pays des PIZZAS.

10 heures de traversée dont 4 heures de moteur et 6 heures de voile au près, sur une mer un peu déformée!!!

Oui, Gilles, Haroun, Antoine au près, à la gite! Avec 5-6 Bf...!) 6 heures non-stop! Vous dire que j'ai adoré serait un mensonge... mais enfin, ça avance  plus vite qu'au moteur...A environ 20 milles de Vlore, 4 dauphins passeront devant l'étrave du bateau comme pour nous saluer.

On arrive épuisés, mais contents à OTRONTO, la ville des Pouilles la plus à l'Est. Bière, apéro, formalités, douche et ENFIN LA PIZZA!

Dimanche 6 septembre
Nous apprenons que c'est le weekend de la Fiesta « della madonna dell'Altomare » et que vers 17 heures nous devrons libérer la place pour que la procession qui arrive par la mer puisse débarquer sur le quai. La ville est en fête.



Les gens sont partout dans les rues. Des stands de toutes sortes sont exposés: fruits légumes, brocantes, crêpes, sucreries, ballons, jouets, viande grillée, saucisses, brochettes. L'ambiance est joyeuse et festive et toute une rue est décorée d'arceaux d'ampoules colorées.

A 17 heures c'est le branle-bas de combat: Tous les bateaux quittent le quai et un grand nombre de barques, canots se dirigent vers le quai d'embarquement de la vierge. On se met à l'ancre et on entend la messe diffusée par hauts parleurs. La foule est agglomérée tout autour de la rade et suit la procession des yeux ou aux jumelles comme nous. La Madonna est hissée sur un bateau par des officiers de la marine en tenue d'apparat et va lentement en haute mer faire je ne sais quelle bénédiction! La procession est accompagnée d'une centaine de bateaux

Ensuite c'est le tour de la rade saluée par des milliers de personnes. Et voilà que le bateau de la madone qui passe à environ 5-6m derrière le Cornalin suivi d'un bateau avec la fanfare et par tous les bateaux de la procession.

Route de collision, ça craint.... mais la vierge se contentera de nous contourner à moins de 5m.


Salutations en anglais de 2 marins plus tout jeunes 
Suivi d'un bateau fanfare, ceux-là ils vont avoir soif


La procession nous contournera sans heurt

Lorsque la procession a mis pied à terre, quelque temps après, nous retournons nous amarrer, avant de reprendre  un bain de foule. Puis nous rentrons, nous voulons nous coucher pour nous lever tôt. Mais à minuit un coup de tonnerre nous réveille: c'est le début des feux d'artifices qui dureront un bon quart d'heure!

Lundi 7 septembre
Petite étape, une vingtaine de miles pour aller à SANTA MARIA DI LEUCA, la pointe sud des Pouilles.

Mardi 8 septembre
Levés à 5 heures, départ 6 heures pour 12 heures de navigation, dont 2 heures au moteur et 10 heures de voiles, 3/4 arrière.

Une allure plus confortable, mais la mer était quand même un peu formée... Nous sommes en Calabre à CROTONE.

Mercredi 9 et jeudi 10 septembre
Il pleut tout le mercredi et le jeudi reste couvert. On profite du marché aux poissons pour manger des moules, des huîtres, de l'espadon et du thon.


Vendredi 11 septembre
On quitte Crotone pour Le Castella. Petite navigation.

Samedi 12 septembre
On avance et gagnons Roccellla Ionica.

Dimanche 13 septembre
Levés à 5 heures nous quittons la Calabre pour 12 heures de traversée pour atteindre la SICILE!
et nous arrivons à TAORMINA où on nous propose une bouée.Nous passerons une nuit épouvantable à 
être ballottés par la houle...

Lundi 14 septembre
Pas très frais, nous nous levons et avons la vue sur l'Etna et son panache de fumée: c'est beau!
On prend le dinghy et l'amarrons en demandant à un gars travaillant dans une taverne proche de le surveiller.
Puis nous partons attendre le bus pour aller visiter la ville de TAORMINA qui se trouve à environ 4km.
Des bus passeront, mais ne s'arrêteront pas... alors avec un couple de Brésiliens dont nous faisons la connaissance,
nous prenons un taxi. Nous resterons avec Bob et Isabelle un moment, puis nous les retrouverons pour une mini pizza à midi.

Et enfin pour un apéro le soir.La ville de Taormina est une belle ville avec de belles places, de beaux monuments et deux portes pour entrer et sortir dans la ville.



Mouillage rouleur 
Le soir on déplace le bateau dans la baie pour être à l'abri de la houle. On se met à l'ancre.

Mardi 15 septembre
Après une nuit paisible, nous levons l'ancre et partons pour Syracuse. Nous aurons l'Etna pendant un long moment devant nos yeux et vers 18 heures nous entrons dans la baie de Syracuse dont l'entrée est gardée par un fort.

Mercredi 16 septembre
Le matin, nous allons amarrer le dinghy sous un pont et nous voilà en plein centre de SYRACUSE. On fait un petit tour au marché.

pour se réapprovisionner en fruits et légumes, puis nous rentrons. En fin d'après-midi nous y retournons pour visiter la ville.
Très belle! De beaux monuments, de belles églises, de larges places...



Jeudi 17 septembre
Petite étape jusqu'à MARZAMEMI, petit port sans prétention, mais accueillant.

Vendredi 18 septembre
Prochaine étape RAGUSA, c'est le sud de la Sicile. Nous y arrêtons une nuit. Pas le temps de visiter, parce que d'une part, nous allons certainement  être bloqués 2 jours à cause du vent, et d'autre part nous voulons rejoindre la Sardaigne sans trop tarder.

Samedi 19 septembre
Départ à 6h30 pour Licata. On repère son phare ainsi que son cimetière si particulier au sommet de la colline.
Outre l'employé du port,  c'est aussi un Suisse, Bruno, qui nous accueillent. Il laisse son bateau durant l'hiver ici.
Nous boirons bien sûr l'apéro avec Sylvie et Bruno, nos compatriotes bernois.

Dimanche 20 septembre
La chaleur, les moustiques, le bal du yacht club en face de nous, et pour finir la pluie et le vent nous feront passer une nuit pas des plus agréable!
Il fait 28 degrés et le vent souffle toujours...
Nous allons nous promener dans la ville de Licata. Je ne sais pas si les livres de Camilleri et son fameux commissaire Montealbano y sont pour quelque chose, mais je trouve cette ville sympathique,vivante et authentique. C'est dimanche, il y a la sortie de la messe, les tables des bistrots se remplissent, des groupes se forment, c'est animé!




Lundi 21 septembre
Nous retournons dans la ville. Je constate quand même que les abords du port sont propres, mais les alentours un peu moins...

Nous voulons aller visiter ce curieux cimetière juché sur la colline. Il s'étend sur le sommet où dominent des caveaux gigantesques, des monuments funéraires impressionnants, des tombes avec des photos, des statues.On s'aperçoit que de là-haut la vue sur la mer est superbe, mais surtout que le cimetière s'étale sur les flancs de la colline, Les tombes sont serrées les unes contre les autres, il y en a des milliers.
C'est impressionnant!

Mardi 22 septembre
Les nuits sont moins chaudes, on supporte une petite couverture...
Il n'est pas encore 7h et déjà nous quittons Licata. Il fait même un peu frais. Il y a de la houle. La nausée n'est pas très loin....
Nous arrivons dans le petit port de SAN LEONE avant que le vent ne forcisse. Nous avions l'intention de visiter les ruines d'Agrigento, mais Dominique a des maux de nuque qui nous font renoncer à la visite.

Mercredi 23 septembre
Nuit pénible pour Dominique qui souffre de douleurs musculaires (on suppose...une élongation, déchirure???) toujours à la nuque.
A 7 h nous quittons San Leone: il fait frais. On a mis les chaussettes, les pantalons longs, pulls et polaires... et même le bonnet de laine pour le capitaine! Mais on enlèvera tout ça très vite en milieu de matinée...
Nous arrivons dans le port de SCIACCA en milieu de journée. C'est un port où il y a essentiellement des chalutiers. 


ll faut monter une grande quantité de marches pour accéder au Mont Saint Calogero, la ville haute, renommée pour ses thermes. Mais quelle vue!





Les thermes sont fermées pour des raisons politiques, financières, ou autres, nous a expliqué une serveuse. c'est une ville qui est réputée pour son carnaval, ses céramiques et son poisson bleu exporté dans le monde entier.

Jeudi 24 septembre
Il vente, comme prévu. Nous restons au port. Repos, balades, courses, visites. 

Vendredi 25 septembre
Sale nuit! La houle est entrée dans le port et nous a ballottés toute la nuit...
Journée repos avec à la clé les 244 marches pour accéder à la ville.


Samedi 26 septembre
Petite étape pour aller à MAZARA DEL VALLO. c'est une grande ville avec un collège jésuite, une mosquée et de belles églises.
Les rues sont pavées de larges pavés blancs.

Dimanche 27 septembre
On déambule dans le port des pêcheurs: il y a énormément de chalutiers qui vont parfois pêcher dans les eaux tunisiennes ou libyennes...



C'est sale, des ordures sont entassées un peu partout et les animaux ont déchiqueté et éparpillé les immondices. ça sent mauvais...

Et dans la marina ça sent les égouts. Cette odeur nous poursuivra encore le lendemain pendant quelques miles....

Lundi 28 septembre
On quitte Mazara del Vallo sous un ciel couvert. Le plafond nuageux est bas. Et durant la navigation on craint la pluie. Mais nous y échapperons et arriverons à TRAPANI sans avoir reçu une goutte. Nous retournons dans la marina que nous connaissions et là nous attendons une fenêtre météo pour traverser sur la Sardaigne où nous laisserons le bateau durant l'hiver. elle semble se dessiner pour la fin de la semaine.C'est une nav de 30 heures environ.

Enfin un jour de pêche correcte, dorade coryphène 


Soleil couchant


En attendant on fait du matelotage, nettoyage, lectures, promenades...
C'est donc à SANTA MARIA DI NAVARRESE que va s'achever le voyage du Cornalin de l'année 2015.