Flevo marina Lelystad Partis le 8 avril Nous arrivons à Flevo marina avec la voiture que nous avons louée à Amsterdam Nous prenons possession de ce joli bungalow loué pour 3 nuits, qui, par un doux balancement, nous rappelle qu’il repose sur des flotteurs. Et passent devant notre petit balcon des canards, des grèbes et des poules d’eau. Le Cornalin repose sur un ber quelques dizaines de mètres en contre-bas de la marina, près d’une forêt, bien abrité du vent. Il est interdit de dormir dedans. Le bateau semble avoir passé l’hiver sans problème.Alors commencent les grandes manœuvres : nettoyages du pont, des hélices des anodes, de la coque etc…Il fait froid, le vent d’Est souffle et nous glace. A l’intérieur on met assez rapidement le chauffage et à l’extérieur on supporte doudoune et bonnet.On ne peut pas mettre le bateau à l’eau avant le 18 avril, nous sommes tributaires d’un gros bateau qui bloque le passage. Alors il va falloir trouver un autre logement, une chambre d’hôtes que Dominique trouve chez une dame très sympathique qui habite dans une jolie maison en rondins. Et ce n’est pas trop loin de la marina. Devant la baie vitrée de notre chambre se promène un cheval…Les petits déjeuners sont délicieux et copieux à tel point qu’à midi on se contente de peu ou presque rien, c’est bon pour notre ligne ! La voiture nous permet d’aller nous ravitailler dans un petit centre commercial et d’aller faire un tour dans l’outlet de Lelystad et de nous offrir une ou deux balades dans les environs. Nous serons émerveillés par les champs de tulipes qui se déclinent en rose, rouge, jaune, violet. Ailleurs des bordures de narcisses et de jonquilles égaient les routes. La température grimpe gentiment et depuis notre arrivée nous bénéficions d’un temps sec. Alors c'est le moment de faire l’antifouling et deux grimpées au mât (qui me rendent toujours aussi tendue…) Arrive le mercredi 17 avril, jour où nous prenons congé de notre charmante hôtesse et quittons notre isba pour aller dormir à 4 mètres du sol… ! Hé oui le Cornalin a quitté le chantier et reste suspendu au-dessus de la fosse de mise à l’eau pour permettre au capitaine de nettoyer son bateau avec de l’eau (dans le chantier l’eau était inaccessible pour nous, il fallait remplir des jerrycans).On dort mal, comme à chaque veille de mise à l’eau. Dominique a, chaque fois, l’impression de passer un examen ! Un peu coincé le Cornalin A 5h45 le capitaine est déjà à pied d’œuvre ! A 8h30 la mise à l’eau s’effectue très bien. Depuis jeudi le Cornalin est amarré et on se réhabitue au tintement des drisses, au sifflement du vent et au balancement du bateau… Vendredi saint: relâche, une journée de wellness, de bulles, de sauna, hammam etc…Puis commence une série de travaux d’intérieur : plancher de la cabine visiteur et local technique, service du moteur, pompage des fonds etc.. etc… avec des allées et venues à la capitainerie où se trouve un shipchandler. Il fait beau, chaud, on dépassera même les 25 degrés Mercredi 25 avril ! Mais le soir une pluie abondante déferlera avec vent et même un éclair. La température a chuté.Nous avons prolongé la location de la voiture. Heureusement car il a fallu se rendre à 18 km de la marina pour trouver une bouteille de gaz .Et les travaux de maintenance, de révision, de réparation et de finitions continuent….La météo ne nous incite pas à partir… Il fait froid (6, 7, degrés le matin !) et le vent souffle, mais pas dans la bonne direction !!! Alors on attend une fenêtre météo acceptable qui se profilerait la semaine prochaine, semble-t-il. Mardi 7 mai Levés à 7 heures, on se prépare.et vers 9 heures, avec un beau soleil mais peu de vent, on quitte Flevo marina. C’est une petite navigation, car il faut à nouveau tester toute cette mécanique et électronique « on live » ! Le sondeur n’a pas été à la hauteur, la VHF a bogué, et l’appareil photo s’est bloqué ! On entre dans une écluse avec deux énormes péniches. L’une émet un remous qui nous projette contre la paroi, résultat un chandelier a morflé ! On continue sur des canaux intérieurs, c’est calme, vert, paisible avec des troupeaux de moutons, de vaches et de chevaux dans les prés. On arrive dans un tout petit port KOEVOERT : c’est bucolique, calme, nous sommes les seuls touristes. Mercredi 8 mai Nuit calme. Le chauffage a de la peine à démarrer à cause des batteries froides. Dominique a débloqué l’appareil photo, et réparé la connexion extérieure de la VHF. Nous repartons sur nos jolis canaux et passons sous des ponts et SUR un pont, oui les véhicules sont en dessous de nous ! Et nous arrivons à SNEEK. On parcourt la ville, la zone piétonne, ses rues pavées, ses belles maisons avec larges baies vitrées et beaucoup, beaucoup de vélos. Il pleuvine par intermittence. Nous mangeons au restaurant du port qui sert une cuisine soignée. Déco qui plait au cap. Jeudi 9 mai Nous repartons sur les canaux bordés de jolies demeures coquettes aux jardins soignés et souvent au toit de chaume. C’est vert, bucolique avec un peu plus loin les troupeaux de bovins dans les champs qui répandent des effluves de purin… Nous passons sous une douzaine de ponts et sur deux ponts qui enjambent l’autoroute. Ça devient un peu ennuyeux quand il s’agit d’un pont ferroviaire, parce qu’il faut attendre un peu plus longtemps. Alors il faut s’amarrer sur la rive et attendre. C’est précisément en s’amarrant que nous n’avons pas pris garde aux arbres qui bordent la rive et crac ! une branche a cassé l’antenne VHF. Zut et zut ! Deuxième panne : les jumelles ne stabilisent plus ! Nous nous arrêtons en cours de route sur un petit ponton où nous sommes seuls et passerons une très bonne nuit ! Vendredi 10 mai Ce matin, Dominique teste la douche… hem… encore quelques détails à améliorer ! Nous reprenons notre navigation et après 13 ponts, et 2 écluses, la 14ème nous arrête parce qu’elle est fermée de 16h à 18h. Dans la dernière écluse, c’est la hampe du drapeau qui s’est cassée ; zut et rezut ! Nous nous arrêtons dans la première marina de la banlieue de GRONINGEN. Lena, la responsable de la capitainerie nous accueille chaleureusement et viendra visiter notre bateau, intéressée par un bateau alu qu’elle espère acquérir dans quelques années avec son compagnon. Samedi 11 mai Nous prenons le bus pour aller dans la ville de Groningen que nous parcourons deux heures durant. Il y a un parc d’attractions installé au centre-ville, un peu plus loin un autre parc d’attractions, mais rétro, et un peu en retrait un joli marché avec beaucoup de marchands de fleurs. Nous avons observé, admiré les maisons, les parcs, les statues, les canaux avec leurs vieux gréements, les bateaux logements, et les bateaux délabrés… Avons acheté 2 -3 fromages, comme il se doit et sommes rentrés. Dimanche 12 mai Journée préparation, réparations (antenne + hampe), lessive, avitaillement. Lundi 13 mai Nous quittons Groningen pour une dernière halte en Hollande. 3 degrés ce matin et une vingtaine de ponts à passer ! Alors que nous avancions tranquillement d’un pont à l’autre, tellement tranquillement que nous avons mis le pilote automatique. Ce dernier, pour une raison qui nous échappe encore, a soudain pris un virage à 90 degrés et le temps de réagir nous précipitait sur la rive bordée de cailloux ! quel choc ! Surréaliste ! Dominique a vérifié la coque, intacte. Ouf ! Vive l’alu ! Nous passons une dernière écluse pour entrer dans la mer du Nord, et arrivons dans le port industriel de DELFZIJL. Nous faisons un tour dans la ville qui est en train de se vider de ses commerces et de ses habitants suite à une gestion du tourisme qui n’a pas eu le succès escompté. Côte 'd bouff version Hollandaise Mardi 14 mai Il faut à nouveau tenir compte des marées, donc on ne part pas quand on veut, mais quand le courant le permet ! Nous naviguons et arrivons sur une petite île du nord de l’Allemagne : BORKUM. Une fois amarrés, les formalités faites, nous prenons le bus pour découvrir Borkum et ses magnifiques plages de sable blanc et au loin sa colonie de phoques. Nous marchons beaucoup, goûtons aux pâtisseries allemandes et faisons une bonne partie du trajet du retour à pied. Il y a beaucoup de touristes, même en cette saison, à Borkum, beaucoup de touristes 3ème âge, et pas mal de personnes avec tintebins. L’île est réputée pour ses parcours pédestres et ses pistes cyclables, ses circuits (avec guide) dans la vase à marée basse, les phoques que l’on voit au loin et toutes sortes de produits à base de baies d’argousier (jus, confiture, bonbons, etc…) C’est aussi le paradis des oies et canards sauvages. Mercredi 15 mai Aujourd’hui c’est la toute belle journée ! Soleil radieux On sort les vélos, direction la plage où se trouve un sauna ! Une heure à pédaler sur des pistes cyclables bordées d’églantiers, d’ajoncs, avec des senteurs de sureau et de chèvrefeuille. La plage est magnifique et immense. Il faut marcher une bonne demi-heure pour approcher le bord de l’eau. Oui, nous nous sommes trempés…allez ! jusqu’à mi-cuisse ! c’est quand même encore un peu froid ! A notre retour, le responsable de la capitainerie est venu nous demander de déplacer le bateau vers une place moins exposée, un fort vent étant annoncé pour le lendemain. Jeudi 16 mai Temps maussade, on traîne, on est indécis, faut dire que nos deux heures de vélo sur une selle inconfortable nous ont laissé quelques courbatures. Donc, faut-il le préciser, on a mal au… Finalement, nous nous sommes décidés pour une marche en direction de la ville. Nous nous sommes arrêtés avant auprès d’un marchand de poissons qui nous a vendu des filets de loup de mer, délicieux ! Vendredi 17 mai La nuit a été agitée : du vent, un peu de pluie, un peu de houle. Le temps est incertain. On attend une accalmie pour pédaler jusqu’au Lidl du coin. Nous irons même un peu plus loin dans un supermarché bio- Le retour avec le vent contraire sera un peu pénible. Samedi 18 mai C’est à nouveau une toute belle journée ensoleillée. Alors les vélos, direction la plage, le sauna, la baignade dans la mer… (trempette totale cette fois !). Nous faisons la connaissance de Dana une Allemande d’origine polonaise qui vit en Norvège. Elle nous a laissé ses coordonnées au cas où nous aurions besoin d’aide en Norvège. Sympa ! C’est une habituée de l’île, elle y vient chaque année 6 semaines. Sur le chemin du retour, à un moment donné, Dominique s’engage sur une piste un peu plus étroite que la moyenne, c’est une bande dallée bordée de chaque côté par un fossé. De plus il y a des dévers. Il faut se concentrer pour rester bien au milieu. Mais à un moment donné un de ces dévers m’a fait perdre l’équilibre et me suis retrouvée dans le fossé 3 mètres plus bas dans les orties ! (Ha ! ha ! ha ! Mémé dans les orties !) Égratignures, bleus, rien de grave. Une dame qui passait avec son chien nous a dit que ce chemin était réservé exclusivement aux piétons, ce que nous n’avions pas vu. Arrêt chez Lidl, puis retour au bateau fourbus. Dimanche 19 mai Partis vers 9h. Visibilité réduite, brouillard, radar. On surveille les fonds avec attention, la marée est montante et nous sommes un peu tôt. Et malgré la dérive relevée au maximum, nous raclerons le fond ( !!!) une ou deux fois, fond heureusement sablonneux. Vaisseau fantôme Nous accostons sur l’île de NORDENEY, assez semblable à Borkum que nous préférons. Nous ne restons qu’une nuit. Il pleut. Champ de balises Lundi 20 mai Réveillés à minuit par des à-coups, l’étrave du bateau frappe le ponton, les amarres se sont un peu détendues. Courageusement, le capitaine sort sous une pluie battante, avec éclairs et grondements de tonnerre pour essayer de les retendre. Le matin, nous partons dans le brouillard, mais heureusement il ne pleut pas et il ne fait pas trop froid. Nous traversons 3 estrans avant d’arriver sur l’île de SPIEKEROOG. Il a fallu à nouveau surveiller constamment les fonds et malgré notre attention nous nous sommes plantés dans le sable : marche arrière, propulseur, on s’est désensablés. Les piquets plantés servent à baliser le chenal, difficile à voir au radar C’est assez insolite pour moi de me dire que je parcours des étendues, qui à marée basse, sont complètement découvertes. Le port de Spiekeroog découvre à marée basse, alors le Cornalin repose dans de la vase et ne bouge pas. On peut dormir tranquille ! Mardi 21 mai Brouillard, crachin, mauvaise visibilité, on se croirait en automne. Nous ne bougeons pas, le départ est prévu jeudi avec une météo qui s’annonce clémente et une marée favorable. En attendant on vaque à une ou deux occupations avant de faire une sortie. Spiekeroog est une île qui vit du tourisme, donc beaucoup d’hôtels restaurants, appartements à louer, boutiques de souvenirs. Il y a plusieurs classes d’élèves qui sont en camp de mer. Pas de voitures sur l’île, seules quelques voitures électriques. Mercredi 22 mai La brume se lèvera au cours de la matinée. Le vent a bien soufflé cette nuit, ça m’a un peu gênée. Nous visitons la vieille église de l’île, faisons quelques courses. Tombe de marins L’après-midi nous faisons une grande balade à travers l’île dont une bonne partie sur la plage de sable blanc. Il fait grand beau. Jeudi 23 mai Il fait grand beau. Soleil radieux toute la journée ! On quitte Spiekeroog vers 13h30 (marée oblige !). D’abord une passe délicate à franchir à cause du courant et de la profondeur. No problème. Et c’est la pleine mer avec un courant contraire dans un premier temps et qui nous portera dans un deuxième temps. On hisse la GV et le génois, puis le moteur pour arriver 5h30 plus tard à Helgoland et surprise ! nous devons nous mettre à couple, en 3ème position, le port étant trop petit ! Vendredi 24 mai Bonne nuit réparatrice. Déplacement du bateau pour avoir un accès au ponton. Helgoland est la seule île allemande en pleine mer. Elle a été l’enjeu de combats pour le contrôle de la mer du Nord, notamment entre Anglais et Allemands qui se mettront d’accord en échangeant Helgoland contre Zanzibar. Ce que les Anglais regretteront lors de la dernière guerre. Ils voudront faire disparaître l’île et lâcheront une quantité incroyable de bombes dont on voit encore les traces dans les pâturages. Helgoland vit du tourisme, de ses plages et de ses commerces détaxés. Pendant plus de 4h, nous faisons le tour de l’île, admirons ses falaises de grès rose et les fous de Bassan qui y ont élu domicile. C’est fascinant d’observer ces oiseaux qui volent sur place, atterrissent auprès d’une femelle et enlacent leur cou dans une tendre effusion. Nous visiterons le musée de l’île qui en retrace l’histoire. Et pour finir nous faisons le plein de boissons qui nous seront livrées au bateau. Samedi 25 mai La météo n’est pas sympa, 12 degrés, couvert, mais nous décidons de partir quand même. Quittons Helgoland vers 11h30. Au début, petit vent 3/4 arrière et nous aurons le plaisir de naviguer avec le génois et la trinquette en ciseaux. Après 1h30 de nav, le Cornalin est chahuté par la houle et les vagues le font valser… (même pas malade… !). On passera le reste du temps à dérouler, enrouler le génois pour arriver dans le delta de l’Elbe. C’est un large canal très fréquenté où les eaux sont calmes (ouf !). Ce sont surtout des gros transporteurs qui se dirigent vers le port de Hambourg. Nous, nous nous arrêtons dans le port de CUXHAVEN. Dimanche 26 mai Il pleut par intermittence. Nous décidons de passer une nuit supplémentaire à Cuxhaven. Cela nous permet d’aller faire un tour dans la ville qui se révèle sans âme et pas authentique du tout. Le quartier le plus sympa, c’est celui qui longe le bord de mer, mais les commerces de poissons sont fermés. Seuls quelques restaurants sont un peu animés. Les phoques sont le fond de commerce des bateaux de croisière touristique. Lundi 27 mai Il a plu abondamment cette nuit, accompagné du vent. Il faut attendre 14h30 pour profiter de la marée et du courant. En sortant du port, sur l’Elbe, nous sommes chahutés. Heureusement ça ne dure pas trop longtemps. L’Elbe nous conduit à une écluse qui donne accès au canal de KIEL. Le canal de Kiel permet de passer de la mer du Nord à la mer Baltique. Un petit vent glacial nous accompagne jusqu’à l’écluse que nous appréhendons avec un peu de crainte. Mais surprise ! Pas besoin d’attendre, on nous ouvre la porte et nous sommes seuls dans l’écluse ! 1ère écluse La navigation sur le canal commence, c’est doux, agréable. On croise des péniches lourdement chargées. Nous nous arrêtons sur une aire de retournement (place très large qui permet aux péniches de faire demi-tour si nécessaire). Il y a des piliers en bois et l’amarrage devient une partie d’adresse, car il faut attraper des anneaux fixés sur le bois. Mardi 28 mai Mauvaise nuit. Le bateau tirait sur les amarres et le bateau heurtait les piliers de bois. Nous continuons notre calme navigation sur le canal avec parfois un rayon de soleil qui nous réchauffe. Les bords du canal sont assez monotones : un sentier d’hallage, fréquenté par les propriétaires de chiens, et une bordure d’arbres. Nous nous arrêtons dans le petit port de RENDSBURG. Amarrage difficile : on n’a pas l’habitude de s’amarrer entre deux piquets. Deux messieurs nous aident. Courses au supermarché du coin puis partons dans la petite ville de Regensburg dont on fait vite le tour ! On finit la visite sur la place du village dans un restaurant bien fréquenté. Peu après notre arrivée, deux messieurs s’assoient à une table proche de la nôtre et nous ayant entendu parler français nous saluent. Ce sont deux navigateurs, Hervé et Sebastian, qui reviennent de Saint-Martin et naviguent depuis un mois en ayant fait 3 escales… ! Chapeau bas ! On finira à boire un verre dans leur magnifique Amel, puis ils viendront visiter le Cornalin. Mercredi 29 mai Vers 9h (pas de problème de marée !) Nous quittons Rendsburg et continuons notre navigation sur le canal et arrivons à la dernière écluse qui nous sépare de la mer Baltique. Il faudra s’amarrer et attendre avec d’autres bateaux plus de deux heures pour pénétrer dans la mer BALTIQUE ! Nous nous dirigeons ensuite vers le port de WENDTORF. Jeudi 30 mai De la pluie et du vent sont annoncés aujourd’hui et nous renonçons à quitter l’Allemagne aujourd’hui. Vendredi 31 mai Ô mer Baltique que je t’aime ! Que j’aime ta surface plate, tes vaguelettes minuscules… ! Un vent sympathique nous pousse 2 heures durant, puis il faut continuer au moteur. Nous arrivons dans une zone protégée où les fonds remontent aux environs de 1,50m. Alors il faut être très attentif, car si nous nous échouons, pas de marée pour nous sortir de là. Micro marina pas de quoi rigoler, ponton un peu branlant. Club house rustique, on laisse 10 euros collés à la fenêtre, la confiance est de règle! Chercher le Nooord. Nous arrivons sur un minuscule ponton où sont amarrés 2 bateaux. Dominique, après le repas, va palabrer avec les Allemands, emportant avec lui la bouteille de whisky dont le niveau baissera ! Moi, je reste dans le bateau bien au chaud ! Nous sommes au DANEMARK. Samedi 1er juin Après le petit déjeuner, une balade pour découvrir cette baie sauvage, protégée et déserte en cette saison. Un peu rétro le décor Années 50 Un besoin pressant? Nous quittons ce bel endroit et très vite nous pouvons mettre GV et génois et un peu plus tard génois et trinquette en ciseaux. Puis le vent forcit. Ne reste plus que la trinquette qui nous mène dans la baie de FEJO. Les rafales montent jusqu’à 25 kts. Malgré le vent, nous ancrons, rebutés à l’idée de devoir s’amarrer entre 4 piquets dans une marina. Dimanche 2 juin Et bien nous en a pris, les rafales ont peu à peu disparu et nous avons passé une nuit sans un pli ! Nous reprenons notre route et nous nous dirigeons vers le port de VORDINGBORG. Aux abords de ce port, nous voyons une dizaine de bateaux se diriger vers cette destination, nous en déduisons, outre le fait que c’est le weekend de l’Ascension, que la ville doit être très pittoresque. Et bien non ! Ville morte ! Tout est fermé, désert, même pas trouvé une boulangerie ouverte ! Juste un magasin d’alimentation tenu par des Syriens. La tour de l’Oie que nous voulions visiter, fermée à 16h ! De dépit nous sommes retournés au port boire une bière : l’équivalent de 5 euros le verre ! Il fait chaud, lourd, sommes passés de l’automne à l’été en deux jours ! Lundi 3 juin Il fait encore beau et chaud ! Avons enfin pu échanger le pantalon de ski contre le short ou bermuda. Après 2 heures de nav le ciel devient menaçant. On se réfugie sur la petite île de NYORD. On a le temps, avant l’arrivée de la pluie, de visiter à travers champs ce petit bijou d’île (41 habitants !) qui possède de très vieilles maisons au charme fou. Petit port comme on les aime! Toiture à l'ancienne Spiritueux en pagaille, étonnant quand on connait le prix de l'alcool! Miam-miam Pour faire peur à qui? Pluie, tonnerre, le cap a fait le bon choix ! Mardi 4 juin Il fait beau, doux et nous nous dirigeons vers le port de RODWIG. Nous faisons le tour du port, à moitié port de plaisance et moitié chantier naval avec d’invraisemblables carcasses de bateaux, des bateaux complètement farfelus et d’autres en cours de réparation. Puis nous marchons jusqu’à notre premier supermarché danois. C’est un peu plus cher qu’en Hollande ou Allemagne, mais les produits restent abordables. Bateau à Petzi ? Le fardage c'est pour qui? Il y aura des frais.... L'architecte du coin, doit être brouillé avec sa calculatrice? On goûte ensuite le plat local sorte de ragoût avec beaucoup de petites pommes de terre. Mercredi 5 juin Debout à 7 heures, nous voulons (enfin surtout le cap… !) aller visiter le musée de la guerre froide qui se trouve à près d’une heure de marche. Nous voulons y être à l’ouverture soit à 9 heures. Mal informés, le musée n’ouvre qu’à 11 heures- Dépités nous faisons le tour extérieur du territoire militaire et vers 9h30 voyons un employé arriver que nous interpellons. Il nous indique qu’une visite guidée (déjà complète !) commence à 10h20… Mais il ouvre le portail et nous allons à la réception qui nous indique que la prochaine visite a lieu à 11h20 !!! Alors nous nous promenons à l’intérieur du parc en attendant la visite. Dominique donnera les explications, car entre l’oreillette qui me donnait des explications en anglais et le guide qui parlait fort en danois, je ne suis pas sûre d’avoir tout saisi. Et pour être honnête, de voir ces missiles, radars et autres machines de guerre ne m’a pas passionnée. Pour le 1er août peut-être.... Ça change des poteries ? Ça sent le moisi, nom du lieu, "Hilton palace" Plein de bidules électronique pour le cap. Beau désign D'ailleurs, il y aura une ou plusieurs mesures compensatoires. Le prochain musée, c’est MOI qui le choisirai ! Une heure de marche pour regagner le bateau, larguer les amarres, se faire balancer par les vagues de face puis faire une heure de près sous un soleil encore éclatant et arriver dans le port de DRAGOR. Après plus de 4 heures de marche et 3h de nav, pas besoin de somnifère ! Jeudi 6 juin Ça souffle et ça roule… Nous reprenons la mer en direction de COPENHAGUE et choisissons la marina de Tuborg, marina avec un yacht club très sélect. Nous partons à la découverte du quartier qui a un centre commercial. Nous passons devant une immense salle qui abrite un congrès scientifique européen d’animations pour les musées. Nous assistons à la démonstration d’un champ magnétique, qui dans une explosion, contracte totalement un cylindre en aluminium ! Au mur le résultat Puis nous allons repérer la gare et rentrons avant d’essuyer un bel orage. Vendredi 7 juin Il a encore plu cette nuit. Nous partons pour découvrir Copenhague et prenons le bus en expliquant au chauffeur que nous voulons aller au centre-ville. On n’a toujours pas compris ce qu’il a compris, car il nous a fait descendre pas loin du musée Carlsberg (d’ailleurs en restauration) !!! Une heure de marche pour gagner la gare centrale où un brave employé nous a aidés à prendre un billet valable 3 jours. Puis nous avons passé devant Tivoli, le fameux parc d’attractions et avons continué à déambuler parmi la nombreuse foule pour prendre le pouls de la ville. Nous avons vite compris qu’à la perspective du match Irlande Danemark, l’effervescence montait et était l’événement du jour. Nous avons vu les Irlandais regroupés dans une certaine zone et les supporters danois dans une autre. Avons pris le bateau bus, puis 2 bus différents pour regagner la marina. Samedi 8 juin Il pleut ce matin, pas envie de sortir du bateau… On le quitte quand même pour prendre le bus jusqu’au centre-ville où une foule dense assiste au défilé de danseurs et surtout de danseuses boliviennes, ce qui réjouit l’œil du marin ! Nous sommes allés ensuite à Kristiansen, la free city, au nord de Kristianhaven. Une ville dans la ville. Ancien territoire militaire, squatté dans les années 70 par des hippies et autres marginaux qui rêvaient d’une autre vie. Cité alternative, repaire d’artistes, d’idéalistes, de quelques hippies et surtout de fumeurs de haschich. Entre les stands de vente de haschich sous toutes ses formes, des constructions de bric et de broc. C’est tagué, coloré. Nous allons ensuite visiter le musée du design danois. C’est surtout la chaise à travers ses modes qui est à l’honneur. Puis, incontournable : la petite sirène of course ! Son visage est celui de la maîtresse du brasseur Carl Jacobsen, tombé amoureux alors que cette danseuse se produisait dans le ballet illustrant le conte d’Andersen. Et nous marchons, marchons plus d’une heure pour regagner le Cornalin. Dimanche 9 juin Aujourd’hui nous avons rendez-vous avec nos amis Marie-Claude et Henri qui rentrent d’un voyage dans le nord et font escale à Copenhague. Retrouvailles amicales et intéressantes. Lundi 10 juin Direction musée national qui abrite une collection importante de tableaux, sculptures, du Moyen Age jusqu’à nos jours. Nous traversons ensuite les jardins du roi et voulons prendre le bus pour rentrer, mais les rues sont fermées. Il y a une course pédestre qui regroupe plus de 100.000 participants. On prendra le métro, puis le train. Mardi 11 juin Il a plu cette nuit et il pleut encore ce matin, mais le soleil reviendra et il fera jusqu’à 24 degrés au cours de la journée. Aujourd’hui c’est journée bateau : ça signifie entretien, lessive, avitaillement etc… Mercredi 12 juin Orage et averse cette nuit. Le colis commandé par Dominique arrive ce matin : ce sont 6 jerrycans- Mais comment les arrimer ? Il faut du petit matériel et hop en route pour trouver le quincaillier ou le shipchandler du coin. (Tu parles ! Il a fallu marcher 1h 1/2 pour en trouver un !) Du coup il faut un peu de temps pour fixer tout ça. Donc on ne part pas demain. Jeudi 13 juin Et bien si ! Nous sommes partis, Dominique ayant besoin de cogiter encore la fixation de ses jerrycans, le concept n’étant pas encore au point ! Nous quittons la Tuborg marina et naviguons entre les rives danoises et suédoises et allons nous amarrer dans le petit port suédois de HÖGANÄS. Bonjour la SUEDE !!! Le port est mal protégé et la houle nous secoue. Vendredi 14 juin Nuit sinistrée ! A une heure du matin environ, gros orage avec vent, éclairs, grosse pluie. Mais ce matin grand beau et vent qui nous permet d’avancer une heure et demi en ciseaux.43 miles plus tard nous arrivons à FALKENBERG, où la marina se trouve sur une rivière. Amarrage à un ponton en bois, puis après être allés au distributeur chercher notre ticket à afficher sur le bateau, nous allons dans la ville prendre notre premier repas suédois. Samedi 15 juin Nuit paisible sur la rivière, pas un pli ! Départ en short et teeshirt : il fait beau, chaud et même lourd. Presque deux heures de voile et nous arrivons à VARBERG, petit port touristique qui voit sa population se multiplier par dix en haute saison. Le ptit mousse part en promenade... Pourquoi pas dans le jardin? Nous nous renseignons sur le moyen d’aller à GRIMETON, visiter la station radio classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Dimanche 16 juin Ce matin le temps est couvert, il a même plu un peu. Nous prenons le bus Hop in-Hop off et descendons à Grimeton, radio station construite dans les années 20 et qui faisait partie du réseau de communication transatlantique. C’est la seule station grandes ondes encore existante. Dominique était dans son élément, il retrouvait des techniques qu’il avait utilisées dans son travail : HEUREUX le capitaine ! Nous avons repris le bus et nous nous sommes arrêtés dans un coin perdu avec un restaurant qui proposait des brunchs. Magnifique ! (Juste le verre de vin 10Fr, un peu cher !). Pour digérer ce copieux repas : une marche forcée de 40 minutes pour attraper le bus qui nous a ramenés à Varberg. Nous voulions encore visiter le musée où se trouve l’homme de Bocksten datant du XIV ème siècle et retrouvé dans une tourbière dans une forêt de Varberg. Trop tard, le musée fermait ses portes dans 10 minutes. Lundi 17 juin Longue navigation de 7 heures pour arriver pas très loin de Göteborg. Mardi 18 juin Ce matin Dominique téléphone pour prendre rendez-vous chez Selden pour acheter un tangon. Le rendez-vous est pris pour le jour même à 11 heures. Mais au moment de partir on a droit à un gros grain. On attend que ça passe et deux miles plus haut dans le petit port de Selden un employé se met au travail pour nous faire un devis. Il nous parviendra en début d’après-midi. Commande passée, on se dirige vers Göteborg avec des rafales de plus de 20knts. La marina se trouve en plein centre-ville, à côté de l’opéra. C’est donc rapidement que nous nous retrouvons à arpenter les nombreuses rues piétonnes de cette ville. C’est le marché aux poissons qui nous attire et nous rentrons avec des harengs marinés que nous dégustons avec du riz et de la salade. Mercredi 19 juin Il fait chaud, lourd. Nous allons tout d’abord à l’office du tourisme acheter un abonnement qui nous permet de visiter les musées, de prendre le Hop in-Hop off ainsi que le bateau qui fait le tour de la ville par les canaux durant 50 minutes. Et c’est par cela que nous commençons. Nous retournons au marché couvert que nous avions repéré à l’aller et grignotons un petit en-cas. Nous allons ensuite au musée de la marine en plein air où se trouvent sous-marin et bateaux de guerre. Nous enchaînons avec le musée de la ville qui retrace son histoire et présente le seul authentique vaisseau viking mis au jour en Suède. L’énergie commence à baisser : quelques courses et retour au bateau où nous avons la surprise de voir un bateau à couple. Jeudi 20 juin Deuxième jour marathon ! L’abonnement n’est valable que deux jours ! C’est le musée d’art qui a la priorité ce matin. Mais devant le musée se trouve la statue de Poséidon, dieu de la mer. Cette statue choqua les âmes bien pensantes de l’époque par la taille de sa virilité qui dut être réduite ! Le musée renferme une belle collection de l’art suédois du début du 19ème siècle, de l’art nordique en général et une collection française d’impressionnistes et modernes. Dans un bâtiment jouxtant le musée une exposition d’art moderne. 3 salles dont l’une a le sol recouvert de branchages enchevêtrés, la deuxième de balles de tennis et la troisième d’un bloc énorme de papier arrosé d’encre noire… Puis visite au centre des découvertes scientifiques avec forêt tropicale, aquarium et atelier d’expérimentation. Puis tout à côté, la maison de la culture orientée ethnographie et écologie. Le ptit mousse s'est fait une copine! Sur le chemin du retour nous traversons le plus grand parc d’attractions de Suède le Liseberg. Vendredi 21 juin Aujourd’hui c’est la « middle summer feast » ou plus communément la fête de la Saint Jean. C’est férié. Nous nous rendons dans le grand parc de la ville où une estrade a été aménagée et d’où s’échappe de la musique. Les familles ont étalé une couverture dans l’herbe et pique-niquent en attendant la décoration de l’arbre symbole qui va être dressé lorsqu’il aura été décoré. Puis il y aura des danses folkloriques. En rentrant nous avons assisté à une arrestation musclée d’un jeune homme poursuivi par deux policiers. Plaqué au sol, menotté et emmené au poste. Samedi 22 juin Averses cette nuit. Vent, il fait frais, 16 degrés. Relâche Dimanche 23 juin On se balade un peu, tout est fermé, sauf les fast food et restaurants. Lundi 24 juin Levés à 7 heures : nous avons rendez-vous chez Selden où nous arrivons à 9 heures- L’employé ne commencera son travail sur notre bateau que 2 bonnes heures plus tard. On tue le temps en regardant les manœuvres, Tout neuf, mais il prend l'eau, il y a de la soudure dans l'air! Un peu avant 16 heures, le tangon est en place et opérationnel. Mais le vent ne se prête pas à la manœuvre, il faudra attendre le bon moment. Nous naviguons entre les îles à l’ouest de Göteborg et nous arrêtons dans la petite île de KALLÖ -KNIPPLA. Ò surprise ! nous sommes accueillis par le Haven master qui nous aide à l’amarrage et nous souhaite la bienvenue. C’est une île calme où les bateaux sont plus nombreux que les voitures ! Mardi 25 juin Après 7 heures de nav, accompagnées d’une houle qui s’atténuera en fin de journée, nous arrivons à SMÖGEN, où l’on s’amarre avec une pendille. Port très touristique avec plein de petites boutiques et de bars-restaurants. Et pour notre malheur, un bar avec orchestre juste devant le Cornalin…. Donc musique jusqu’à la fermeture vers minuit, mais après les fêtards ont continué à discuter jusque tard dans la nuit. Pensant quitter la Suède, nous avons dépensé nos dernières couronnes suédoises dans un restaurant orienté poissons. Mercredi 26 juin Un peu grinches ce matin ! et il pleut ! Pas envie d’aller en pleine mer… nous optons pour les canaux et c’est très joli et nous bénéficions du joli paysage. : Les maisonnettes rouges des pêcheurs ont leur propre débarcadère. Les rives sont formées de pierres arrondies rose orange près de l’eau, et grises en dessus. De nombreuses îles entre lesquelles on slalome jusqu’à ce qu’on trouve une baie sur l’île de MUSÖL où l’on s’ancre, loin des bruits de la foule. Jeudi 27 juin Nuit paisible, l’ancre a bien tenu. Nous continuons notre navigation entre les îles à l’aspect lunaire, parfois recouvertes d’un peu de végétation. Et nous arrivons dans le port de SKJOERHALDEN : nous sommes en NORVEGE !!!