Départ de Saint Jean de Losne

Janvier 2014

Travaux divers de préparation du bateau
Soudure du support du sondeur et peinture coque


Bien au chaud pour de multiples travaux


Travaux de carénage et mise à l'eau! 
Après un mois passé sous hangar pour travaux divers: passe-coque, peinture antifoulling, pose d'une anode manquante, de l'hélice et divers autres travaux intérieurs!



La dérive démontée pour travaux de peinture


27 Janvier 
Enfin la sortie du bateau au petit matin du 27 janvier pour sa première mise à l'eau! 





Moment historique, quel sera son enfoncement, son assiette (penchera-t-il avant, arrière, bâbord tribord ?) 


Vite contrôler s'il y a des fuites, passe coques, loch, sondeur, propulseur etc. moment d'angoisse

Tout est ok, plus d'angoisses!


Première micronave pour la mise à quai ! 

Niveau d'eau 10 cm en dessous de la ligne de flottaison. 
Le moment fatidique approche, tous les copains ont répondu présent pour le jour J. 
Ne pas baptiser un bateau peut s'avérer dangereux, ne prenons pas de risques! 
D'abord une marraine, Jacqueline, amie de très longue date que nous irons retrouver en Sardaigne si Neptune nous l'autorise... 
C'est sous la pluie, entouré d'une belle brochette de copains voileux, qui ont fait le déplacement depuis Genève, que la fête eut lieu. 
Et c'est une marraine pleine d'énergie qui dompta un Cornalin; un peu rebelle! 
Les sandres seront au Moeit et Chandon, avis aux pêcheurs! 
Bouteille offerte par Marc et Monique.
 

Après l'arrosage du bateau, l'apéro sous le hangar à bateaux, gracieusement mis à disposition par les établissements Blanquart


Il s'ensuit un repas bourguignon, mais sans grenouilles et sans escargots, faut pas pousser quand même! 

Les préparatifs du départ vont bon train, le stress est journalier, à commencer par la mise en route du moteur et les inévitables problèmes rencontrés! 
Le skipper: -J'ai installé comme dans le manuel... 
Le mécano: -Faut surtout pas suivre le manuel ... 
S'ensuit toute une litanie de conseils, sensés, parfois surprenants... 
Le skipper: - Mais j'ai un voilier! 
Le mécano: - Voui, mais sur les péniches... on fait comme ça... 
Bon, j'avoue avoir oublié de connecter le refroidissement de l'inverseur sur l'arrivée d'eau de mer.
Le skipper effectue la correction et ... plus de refroidissement du tout!!! 
Là, mon ego en prend un coup, pas question d'appeler à l'aide. 3h plus tard, après avoir démonté, pesté, juré, et grâce à une mini caméra, je trouve le coupable: un bouchon de protection pour peinture est resté sur l'entrée d'eau du foutu échangeur, bien entendu dans l'endroit le plus inaccessible du moteur, où même un nain contorsionniste n'aurait pu y mettre sa main!
Enfin il tourne... le beau diesel MD2-40 endormi depuis 7 ans! Même chose pour le propulseur d'étrave, juste les commandes inversées, faudra s'y faire! En prime le guindeau collabore et ne fait même pas de résistance, trop de réussite c'est inquiétant... 

1er essai sur le canal de Bourgogne en compagnie de Jean-Pierre et Francine, navigateurs sur une péniche, qui s'appelle Tabatha; (dans la marine il y a toujours une histoire de sorcellerie qui traîne!) 




Février descente de la Saône. Après le baptême du bateau il fallut vider le studio utilisé pendant les travaux de préparation, charger le bateau, la ligne de flottaison en prit un grand coup! 
C'est une multitude de petites mains qui nous aideront toute la journée du dimanche 

Petites mains... mais grand navigateur! 

27 février 2014
Descente de la Saône : départ  Bye bye Saint-Jean de Losne

1ère écluse, on quitte le canal de Bourgogne pour entrer dans la Saône


Avec Jean-Pierre (bateau Tabatha)


Petite nav. test sur la Saône


Cornalin passera 2-3 nuits sue les quais de Saint-Jean de Losne pour des finitions.


Les débuts du ptit mousse à la barre




Malgré nos gants, bonnets et doubles couches de vêtements, nous sommes arrivés complètement frigorifiés et affamés à Cigny ancienne écluse où nous avons passé notre première nuit de navigateurs fluviaux. Il faut dire qu'après le passage de la 2ème écluse "Les Ecuelles", la pluie s'était mise à tomber sans discontinuer. 

Accueil sympathique de Stefan, Bernois exilé, devenu marinier et chaudement recommandé par Jean-Pierre, capitaine de Tabatha et devenu pour l'occasion notre"relai-wifi" et routeur.

28 février
Nous quittons Gigny sous la pluie qui nous accompagnera jusqu'à Mâcon et nous aurons même droit à un petit grain après Tournus. (petite video), ce qui générera du vent, des petites vagues crénelées et une visibilité réduite. 

On arrivera à Villefranche avec le soleil où nous passerons notre 2ème nuit.  Lorsque on a l’avantage de naviguer à cette époque de l’année, c’est de ne croiser que 4 péniches!.

1er mars
Le lendemain nous continuons et nous arrivons à Lyon où nous quittons la Saône pour rejoindre le RHÔNE 






Architecture géniale





Bouée de la jonction Saône et Rhône

Mais c'est seuls au milieu de la Saône que nous traverserons Lyon pour rejoindre le Rhône!


Délire d'un navigateur

C’est à Les  Roches de Condrieu que nous décidons de nous arrêter pour passer la nuit. Mais l’entrée dans ce joli petit port s’avère difficile. Et pour cause ! Nous apprendrons par un résident du port, Stéphane, qu’à cette époque de l’année personne ne sort ou n’entre dans le port à cause du débit du Rhône qui est de 1800m/s alors qu’en basse saison il est d’environ 500m/s ! Avons-nous eu la chance du débutant ? En tout cas, merci le propulseur d’étrave !

2 mars
Nous reprenons la navigation le lendemain pour une petite étape. Après l’écluse des Sablons (15 mètres de dénivelé), où il était difficile de s’amarrer à cause du vent qui nous poussait de l’autre côté, nous nous sommes amarrés à la sortie de l’écluse de Gervans pour passer la nuit.

Lundi 3 mars 
On s’arrête après la quatrième écluse « Châteauneuf du…Rhône » non pas du Pape ! Les nuits jusque-là et au-delà aussi sont calmes, les touristes n’étant pas encore au rendez-vous !

Mardi 4 mars
Départ 8h30, direction écluse de Bollène, la plus grande, 23 mètres. Quelle galère ! Le vent souffle par rafales et on l’a dans le dos ! L’amarrage est difficile et musclé !

A Bollène tu verras ta peine!


Bollard flottant, trop espacés pour mettre 2 amarres, on prie pour ne pas rester coincés ou pendus... couteau en main.

La délivrance par le bas

Pas tranquille le ptit mousse

La deuxième écluse (Caderousse 9,50m) de la journée le sera tout autant à cause du mistral qui souffle à décorner les bœufs !

A ce tarif, on redoute la troisième celle d’Avignon qui sera heureusement moins difficile. Et nous arrivons à Avignon. (image) Un couscous nous remettra de nos émotions.


Et PAUSE !!! Un jour entier à Avignon (nous sommes les premiers touristes du port de la saison !) Visite du Palais des Papes bien sûr, guère plus, Dominique a mal au pied !

Le mistral nous gâchera passablement la nuit.

Jeudi 6 mars
Temps magnifique, mais le mistral souffle toujours par rafales. On hésite à partir à cause des deux écluses qu’il nous reste à passer. 
Finalement le mistral aura le bon goût de se calmer lors du passage de l’écluse de Beaucaire : ouf !

Nous arrivons à Port Saint-Louis vers 15h, mais ne pourrons passer la dernière écluse, celle qui nous sépare de la mer que vers 17h. Il fait beau, on s’amarre sur le quai, on récupère, pas inquiets du tout pour le passage de cette dernière écluse qui a un dénivelé insignifiant.

Et bien ! C’est celle qui nous aura donné le plus de fil à tordre, car le courant dans l’écluse était tellement fort qu’on arrivait plus à maintenir le bateau. C’est le bateau mastodonte à côté de nous qui en donnant un coup de propulseur nous a permis de nous rétablir et de remettre une amarre !

Il a fallu encore une heure EN MER pour arriver à port Napoléon !

Finis les marins d’eau douce !

Une bouteille de « Saumur Champigny 1999 a fêté l’arrivée du Cornalin dans la grande bleue !

Port Napoléon 7 mars journée magnifique. Nuit paisible au ponton d’accueil. On est un peu courbatus…

On a rapidement rendez-vous pour déposer le mât.

Il faudra ensuite vider la cabine arrière pour accéder au matériel qui concerne le mât, puis faire des allers retour pour commencer à l’équiper.

Un désordre indescriptible règne dans le bateau. On commence à ranger, mais à 18h on est HS.

8 mars 
On ne s’occupe que du mât.


Dimanche 9 mars
On sort les vélos pour nous rendre à Port Saint-Louis. Tout est fermé ! On rentre bredouille ou presque, un pain sous le bras.

La journée est ensoleillée, on décide d’aller voir la plage de plus près.

Puis retour, rangement, nettoyage…

Lundi 10 mars
Habemus un Mât!

Mardi on installe la baume. On hisse la GV, le génois et la trinquette.




Puis Dominique revêt la combinaison de plongée, palmes, masque et tuba pour aller contrôler l’antifouling des safrans qui semble ne pas avoir tenu et la dérive. On essaiera ensuite de mettre tant bien que mal le lazyjack qu’on nous a prêté.


Mercredi 12 mars
La prise de ris est une prise de tête pour Dominique car il n’aurait pas eu à s’en occuper si les souris n’avaient pas eu la mauvaise idée de faire leur nid dans la baume et de grignoter pour 500 FR.- de drisses. Donc plus de schémas : un vrai casse-tête qui lui prendra 3 jours !



13 - 14 mars
Les travaux continuent : ris encore, vidange du moteur, changer le filtre, rangements, aménagements….

Samedi 15 mars il fait toujours grand beau, mais le mistral fait son apparition le matin et augmentera dans l’après-midi. On renforce les amarres. Le voilier passe en fin d’après-midi pour prendre les mesures du lazyjack et lazybag. Après un apéro dans le bateau nous allons tester la cuisine de « Joséphine », le restaurant du port.

Au cours de la soirée, Dominique s’inquiète, il lui semble que le vent a encore forci. Il va vérifier : grand bien lui a pris ! Les rafales étaient tellement violentes que le bateau gîtait à tel point que le franc bord du bateau passait sous le ponton malgré les 4 amarres. Un voisin est venu aider à mettre 2 amarres supplémentaires. La nuit, un vrai cauchemar:  grincements, hurlements et sifflements nous ont accompagnés !
Vent de 140 km/h, on s'en est bien sortis!
Dimanche 16 mars
On a les neurones un peu embrumés… On ne s’apercevra que le lendemain qu’une bouée de secours a été emportée !

Les jours suivants, les travaux continuent… petit à petit l’oiseau fait son nid !